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- Prochaine Conférence AssoSciences Renaud Mathevet 18 mars 2025 19h00 Salle du Sénéchal
« Expériences de lumière » Renaud Mathevet Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier recherches en optique quantique et son intérêt dans l’enseignement de la physique quantique Au moyen d’une douzaine d’expériences réalisées en direct devant le public nous aborderons l’histoire de nos conceptions de la lumière depuis Newton à la fin du XVIIe siècle jusqu’à l’avènement de la physique moderne il y a un peu plus de cent ans. Nous discuterons en particulier les approches corpusculaires et ondulatoires et montrerons comment certaines expériences dont ces modèles ne peuvent rendre compte ont conduit à la refonte de ces conceptions dans la mécanique quantique qui d’une certaine façon les unifie mais les dépasse largement. Enfin, nous présenterons une application très concrète de cette théorie qui défie notre intuition en expliquant le fonctionnement des lasers et des lampes à LEDS blanches qui ont aujourd’hui envahi notre quotidien. Renaud Mathevet fait des études supérieures avant d'entreprendre une thèse à Paris sur l’interférométrie atomique. Cela consiste à réaliser avec des atomes des interférences comme on le fait en optique, et dont il sera largement question dans l’exposé. Depuis une vingtaine d’années, il est Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier où il a développé plusieurs expériences d’optique atomique, de métrologie optique et d’optique quantique. Du côté de ses enseignements, Il intervient surtout dans la préparation des étudiants et des enseignants aux concours de l’agrégation. Il a par ailleurs contribué à la mise au point d’une série d’expérience d’optique quantique à destination des étudiants de master. Ces expériences, telle la violation des inégalités de Bell popularisée par le récent prix Nobel d’Alain Aspect, visent à rendre plus concrètes les bases de la mécanique quantique. AssoSciences les conférences mardi 18 mars 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Frédéric Pailler Le projet Gaia et ses derniers résultats 12 février 2025 19h00 Salle du Sénéchal
Le projet Gaia et ses derniers résultats Frédéric Pailler Ingénieur CNES Des collisions passées de notre galaxie aux orbites des astéroïdes en passant par des trous noirs intermédiaires, le destin des nuages de Magellan ou les exoplanètes, les données GAIA ont déjà révolutionné l’astronomie et la connaissance de notre univers proche. La conférence abordera les différents aspects de ce projet hors normes : — La mission : quels sont les objectifs de GAIA ? — Le satellite : où se trouve-t-il ? Quels sont les instruments à bord ? — Les traitements de données : pourquoi sont-ils si importants ? Quelles technologies sont utilisées ? Quel est le rôle du CNES ? — Les catalogues, production essentielle de GAIA : pourquoi plusieurs catalogues ? Que contiennent-ils ? — Les résultats scientifiques : quelques exemples concrets et visuels de découvertes faites grâce aux catalogues. Frédéric Pailler est ingénieur au CNES (Centre National d’Études Spatiales) à Toulouse depuis 2000. Il travaille actuellement au centre de traitement des données GAIA depuis 2016, où il est responsable des chaînes de traitement des paramètres astrophysiques. Il est également passionné d’astronomie depuis l’enfance et président du club de Quint-Fonsegrives. AssoSciences les conférences mercredi 12 février 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Carole Fritz Une visite virtuelle de la grotte Chauvet 23 janvier 2025 19h00 Salle du Sénéchal
Une visite virtuelle de la grotte Chauvet Carole Fritz Archéologue directrice de recherche CNRS au laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale (LAMS) directrice de l’équipe de recherche de la grotte Chauvet depuis 2018 directrice du Centre de recherche et d'étude pour l'art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) à Toulouse commissaire scientifique de l’exposition Chauvet à la Cité des sciences Découverte il y a 30 ans et datée de plus de 35 000 ans, la grotte Chauvet (Ardèche) est la plus ancienne des grottes ornées connues en Europe. Son état de conservation exceptionnel permet d’admirer des fresques pariétales d’une envergure impressionnante et d’une rare beauté qui lui valent d’être considérée comme le premier chef-d’œuvre de l’humanité. La grotte doit la préservation de ses peintures à un éboulement survenu il y a 21 500 ans, qui les a protégées des intempéries. Elle fut occupée à deux reprises par différents groupes humains. Ce sont les premiers habitants qui ont peint sur les murs de véritables fresques mythologiques, soulignant le rôle fondamental de l’image dans la formation de la pensée de l’Homo sapiens. La vaste cavité (8500 m2) renferme un millier de traces humaines et animales, dont 500 dessins noirs, rouges et gravés, d’animaux (mammouths, ours, loups, chevaux, lions des cavernes, rhinocéros, bisons, aurochs…), mais aussi des signes — ponctuations, tracés digitaux —, et de nombreuses mains en positif et négatif. Des empreintes animales et humaines ont également été mises au jour ainsi que des ossements, des silex, des traces de foyers. Autant de vestiges relatant la vie symbolique des chasseurs-cueilleurs de l’époque aurignacienne qui ont investi cet espace. Ils révèlent d’étonnantes découvertes sur nos ancêtres Homo sapiens : leur étonnante capacité d’adaptation à l’environnement, leurs relations au monde animal, des facultés d’invention et d’imagination tout à fait comparables aux nôtres. Depuis plus de 10 ans, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO devenant un site unique dont l’espace de restitution est visité par plus de 350 000 visiteurs par an. Des données scientifiques (datation, topographie, relevés, modélisation 3D…) à l’interprétation anthropologique, cette conférence offre au public une immersion passionnante dans le monde paléolithique. Mais si le travail scientifique nous éclaire sur l’évolution de notre espèce, il a également un impact sur les vestiges de cette civilisation passée. Comment la grotte est-elle conservée ? Est-elle restée intacte ? Que nous reste-t-il encore à apprendre de nos ancêtres ? Carole Fritz est directrice de recherche au CNRS (LAMS UMR 8220) et dirige le Centre de recherche et d'étude pour l'art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) de la Maison des Sciences de l'Homme à Toulouse. Depuis 2018, elle conduit l'équipe de recherche de la grotte Chauvet . Sa recherche s'inscrit dans le cadre théorique général de l'étude de la pensée symbolique chez Homo sapiens sapiens , plus particulièrement dans le vaste domaine de réflexion que constitue l'art paléolithique (mobilier et pariétal). L'objectif est de comprendre les modalités de mise en place des représentations symboliques, dès les prémices de l'Aurignacien, et d'étudier leur continuité tout au long du Paléolithique supérieur. Carole Fritz sera accompagnée de Gilles Tosello et Antoine Laurent, deux membres de son équipe. Grotte Chauvet, l'aventure scientifique Jusqu'au 11 mai 2025 Cité des Sciences et de l'Industrie 30, avenue Corentin-Cariou 75019 Paris Découverte il y a tout juste 30 ans, la grotte Chauvet, joyau archéologique du Paléolithique, n'a pas fini de livrer tous ses secrets… Avec Grotte Chauvet, l’aventure scientifique , entrez dans la peau d'un ou d'une scientifique et découvrez comment travaillent les chercheurs pour percer les mystères de ces vestiges exceptionnels restés intacts depuis 21 500 ans ! L'exposition présente la réalité de terrain des chercheurs et chercheuses autour de la grotte Chauvet. Quatre semaines par an, les scientifiques peuvent l'observer de l'intérieur avec précaution sous toutes ses coutures et peintures, avant de poursuivre leurs travaux en surface. Immiscez-vous dans leur quotidien : expérimentez leurs conditions de travail, endossez leur équipement, découvrez leurs outils, familiarisez-vous avec les technologies qu'ils utilisent, analysez des empreintes, faites parler des excréments fossilisés... Déambulez librement parmi quatre espaces thématiques, qui dévoilent les multiples facettes de la grotte : recherche interdisciplinaire dont elle fait l'objet, êtres vivants du Paléolithique qui l'ont occupée, art pariétal qu'elle abrite… Apprêtez-vous à vivre une véritable épopée scientifique ! AssoSciences les conférences jeudi 23 janvier 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
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Assosciences les conférences Archives Conférences Vidéos AssoSciences les conférences Toutes les catégories Lire la vidéo Lire la vidéo 01:39:57 19 novembre 2024 Pierre-Benoit Joly Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène Pierre-Benoit Joly Directeur de recherche Président du centre INRAE Occitanie Toulouse La recherche et l’innovation sont considérées comme les moyens essentiels pour répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux contemporains. Mais quelle innovation ? Quelle recherche ? Au cours de la période de la grande accélération, l’imaginaire de l’innovation comme destruction créatrice nous a habitués à penser que l’innovation est toujours bonne. L’âge de l’Anthropocène* et des limites planétaires nous impose de penser autrement. Le foisonnement sémantique est un indice d’un tel renouvellement : l’innovation n’est plus exclusivement technologique ; elle est aussi sociale, distribuée, ascendante, responsable… Au-delà de ce foisonnement, l’enjeu est de penser une innovation élargie, une innovation qui contribue à des transformations souhaitables pour construire des futurs désirables. Cela requiert notamment de passer d’une économie des promesses à une véritable culture de l’impact de la recherche.Innover autrement, une révolution copernicienne essentielle : tel est le sujet qui sera débattu lors de cette conférence. Pierre-Benoit Joly, spécialiste d’études sociales des sciences et des techniques, est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) en France. Il a été directeur de l’IFRIS et du Labex (Laboratoire d’excellence) SITES de 2009 à 2014, et directeur fondateur du LISIS, une unité de recherche basée à l’Université Gustave Eiffel de 2015 à 2019. Depuis janvier 2020, il est président du Centre INRAE Occitanie-Toulouse. Ses recherches sont consacrées à l’étude de la coproduction des savoirs et de l’ordre social. En s’appuyant sur diverses études empiriques sur les interactions entre la science, la démocratie et le marché, son objectif est d’analyser les transformations contemporaines de la sphère publique scientifique et les nouveaux modes de gouvernance de l’innovation et du risque. Plus récemment, il s’est concentré sur l’étude de l’économie des promesses technoscientifiques et sur les transformations des processus et des politiques d’innovation. Pierre-Benoit Joly a publié six livres, coordonné quatre numéros spéciaux de revues internationales et plus de 120 articles ou chapitres de livres. Il a enseigné dans divers établissements d’enseignement supérieur, notamment à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à Sciences Po. Il est membre de l’Académie d’agriculture de France et de l’Académie des technologies de France. AssoSciences les conférences mardi 19 novembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse L'Anthropocène est une nouvelle époque géologique qui se caractérise par l'avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. C'est l'âge des humains ! Celui d'un désordre planétaire inédit. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:55:07 18 décembre 2024 Agnès Rigny Rencontres au pays des maths Rencontres au pays des maths Agnès Rigny mathématicienne artiste plasticienne auteure psychopédagogue Conférence ludique avec un peu de mathématique et beaucoup de poésie …à moins que cela ne soit l’inverse ou bien la même chose ?… Les mathématiques sont un univers très particulier : bien souvent, nous les adorons, ou nous les détestons ! Après avoir enseigné les mathématiques en classes préparatoires, en particulier au lycée Fermat, depuis de nombreuses années, en tant que coach et psychopédagogue, Agnès Rigny s’efforce d’aider celles et ceux qui en ont une profonde aversion, à surmonter ce sentiment, en empruntant d’autres chemins leur permettant de réaliser la beauté intrinsèque de ce domaine. Dans cette conférence, nous rencontrerons des mathématiciens, des mathématiciennes, des histoires de théorèmes et de concepts, ainsi que quelques paradoxes et énigmes. Venez avec papier et crayon ! « Enfant, j’adorais lire et me raconter des histoires. Adolescente, j’écrivais des poèmes et je découvrais l’inconscient. Pour moi, les deux étaient les deux faces d’une même réalité. Je découvrais les surréalistes, la poésie libre, les existentialistes, l’art abstrait et Salvador Dali. J’ai étudié les mathématiques, car j’étais bonne en maths, parce que je voulais devenir indépendante rapidement. Et en effet, j’ai intégré l’ENS Saint-Cloud à 19 ans et gagné ma vie comme prof de maths. Puis je suis « rentrée dans le rang ». En rêvant d’autre chose, il me semblait que « c’était trop tard ». Mais ce n’est jamais trop tard. Je me suis mise à gribouiller en cachette, tout en faisant autre chose, sur un coin de table, entre deux copies. Puis la Vie a repris le dessus et j’ai cessé de me cacher, de me dire que c’était trop tard. J’ai donné de l’espace à la créativité. J’ai cessé de me juger. J’ai laissé ma part d’ombre s’exprimer. Je suis devenue AgnèsOlgaR. Je crée, je le propose, le reste ne me regarde pas. Créer, c’est exister pleinement. C’est aussi résister. Résister parce que créer est « inutile », que ça demande du temps et qu’une machine le ferait peut-être mieux. So what ? Prendre le temps, écrire et dessiner à la main, rêver sur une branche d’arbre, des couleurs. Lire toujours. Chercher du sens, ne plus le chercher, se laisser embarquer par la Vie. Et par-dessus tout, faire le choix de la Joie, de l’Amour et de la Beauté. Et les maths ? Les maths ne sont jamais loin de mes créations. Parce qu’au pays des maths, il n’y a pas de frontière, il y a de la beauté, de la joie et des symboles à déchiffrer ». Après des études en classe préparatoire scientifique puis à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, Agnès Rigny obtient l’agrégation de mathématiques, ainsi qu’un DEA (M2) d’informatique. Elle entame sa vie professionnelle en tant que professeur de mathématiques en classe préparatoire HEC (ECS aujourd'hui) puis en « maths sup », au lycée Corneille à Rouen. Professeur de mathématiques et d’informatique, au lycée Fermat en MPSI puis PC, PC*, puis en BL à Saint-Sernin, elle intervient en école d’ingénieurs, aux Mines d’Albi. Elle fut et est membre de nombreux jurys de concours, celui de l’Agrégation de mathématiques, d’écoles d’ingénieurs et du jury des concours CCINP (Concours Communs Polytechniques). Ces expériences variées lui ont permis de rencontrer toutes sortes d’élèves, de bien connaître les rouages de l’Éducation nationale, de voir de l’intérieur les attendus et les exigences des jurys de concours. Elle réalise que les difficultés en mathématiques ont des origines diverses et parfois complexes. Elle est frappée par la difficulté de certains élèves et leur manque de réussite, malgré leur motivation et leur travail. Le contexte de la classe et de l’évaluation ne lui permettant pas de leur apporter une réponse efficace. Au lycée, un professeur s’occupe surtout du contenu, mais pour pouvoir apprendre, la tête ne suffit pas ! Le professeur n’a en général ni le temps ni les compétences, pour s’occuper de l’élève dans sa globalité, et de lui seulement, en le considérant pour lui-même, pour pouvoir entendre ses questions spécifiques et lui apporter des réponses sur mesure. En 2015, après avoir suivi une formation de coach à l’IAE de Toulouse, (désormais TSM, Toulouse School of management, le DU de coaching n’existe plus) Agnès Rigny quitte définitivement l’enseignement pour se consacrer à l’accompagnement individuel, suivant en 2016 une formation de psychopédagogue positive à la Fabrique à bonheurs. Être psychopédagogue positive c’est la possibilité d'accompagner la personne en situation d’apprentissage (jeune ou adulte), dans toutes ses dimensions, tête, cœur, corps, pour lui permettre de trouver sa propre manière d’apprendre, de (re) trouver la joie d’apprendre, l’autonomie et la confiance. https://www.agnesrigny.fr/ https://mathssansstress.fr AssoSciences les conférences mercredi 18 décembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Lire la vidéo Lire la vidéo 01:22:26 9 octobre 2024 Emmanuelle Rial-Sebbag Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie enjeux de gouverna Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étudeen biologie : enjeux de gouvernance Emmanuelle Rial-Sebbag juriste est directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au CERPOP (Centre d’épidémiologie et recherche en santé des populations) Université Toulouse III Paul Sabatier où elle dirige l’équipe BIOETHICS en bioéthique et droit de la santé Directrice de la Plateforme « Éthique et biosciences » de Genotoul Titulaire de la chaire UNESCO « Éthique, sciences et société » Elle est enseignante associée en droit de la santé et en bioéthique à la Faculté de médecine de Toulouse (Purpan) Les modèles embryonnaires, élaborés à partir de cellules souches ou de cellules reprogrammées et non issues de fusion de gamètes, émergent aujourd’hui en biologie comme de nouveaux modèles d’étude. Ces modèles obtenus in vitro permettent, notamment, de mener des recherches sur la « boite noire » du développement embryonnaire et pourraient à l’avenir connaître d’autres applications. Des sociétés savantes, l’Agence de la biomédecine, le Comité d’éthique de l’Inserm et même la Loi de bioéthique en ont souligné les bénéfices scientifiques toute en interrogeant tant les questions ontologiques de la nature de ces modèles que celles liées aux procédures d’encadrement et de contrôle de leurs usages. Parmi les enjeux soulevés par les embryoïdes sont évoqués : quel statut juridique leur donner ? pourrait-on, devrait-on leur conférer un statut moral ? En d’autres termes, l’ensemble des positions nationales et internationales vise à proposer « un mode d’emploi » de ces modèles expérimentaux visant à accompagner leur développement tout en posant les limites à leur utilisation dans un cadre respectueux des valeurs éthiques et des principes juridiques. Cette conférence vise à présenter ce cadre, dans sa diversité et sa complexité, et à discuter les questions restées en suspens. Emmanuelle Rial-Sebbag est impliquée dans plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux. Menés dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les sciences humaines et sociales et les sciences biomédicales, fondées sur une dimension bioéthique, ses projets concernent de nombreux sujets aux enjeux sociétaux considérables : les biobanques, les thérapies innovantes, la recherche biomédicale sur les humains, les tests génétiques et la production et l’usage des données de santé. Elle est responsable de plusieurs cours et conférences portant sur les aspects éthiques et juridiques de la recherche biomédicale et des droits des patient.e.s. Elle a notamment coordonné un projet européen relatif aux enjeux sociétaux soulevés par l’utilisation des cellules souches dans le contexte de la médecine régénératrice. Actuellement, Emmanuelle Rial-Sebbag travaille à Toulouse dans l’unité Épidémiologie et analyse de la santé publique : les risques, les maladies chroniques et les handicaps où elle est responsable de l’équipe de recherche pluridisciplinaire Trajectoires d’innovations en santé : enjeux bioéthiques et impact en santé publique. Elle est aussi co-responsable de la plateforme sociétale Éthique et biosciences qui s’attache à développer le dialogue entre différents publics sur les aspects éthiques, légaux et sociétaux associés à la génomique et aux biotechnologies. Elle travaille au développement de la gouvernance des innovations en santé. Ses travaux visent à déterminer le rôle et la place de la loi parmi les différentes normes (éthiques, professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale.professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale. Conférence AssoSciences mercredi 9 octobre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Lire la vidéo Lire la vidéo 01:07:12 21 mai 2024 Julie Jesson La recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations Julie Jesson Chargée de recherche Inserm CERPOP - Centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations Université Toulouse III Paul Sabatier Conférence AssoSciences mardi 21 mai 2024 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Donner leur place aux citoyens dans la production des savoirs et de l’innovation, aux côtés des chercheurs : c’est l’objectif de la recherche participative. Cette modalité de recherche peut concerner tous les domaines scientifiques et tous les sujets, sous des formes extrêmement variées. Elle favorise une science à l’écoute des enjeux sociétaux. La conférence abordera ces aspects dans le domaine de la recherche en santé en l'illustrant avec plusieurs exemples concrets, mis en œuvre ou développés par le Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP). Le Docteur Julie Jesson est Chargée de Recherche Inserm au sein de l’axe « Santé globale périnatale, enfants et adolescents en Afrique » de l’équipe SPHERE, au CERPOP. Ses recherches portent sur la santé globale des adolescents, plus particulièrement les adolescents affectés par le VIH en Afrique sub-saharienne. Elle a mené des analyses quantitatives dans de grandes cohortes d’enfants et d’adolescents vivant avec le VIH, a conçu des interventions pilotes pour améliorer la prise en charge nutritionnelle dans les soins VIH pédiatrique en Afrique de l'Ouest et a dirigé plusieurs projets de recherche qualitative à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec des adolescents vivant dans des quartiers défavorisés, sur le thème de la nutrition, et avec des adolescents vivant avec le VIH sur le thème de la Santé Sexuelle et Reproductive. Elle est donc sensibilisée aux nombreux défis auxquels sont confrontés les adolescents vivant dans des contextes à ressources limitées, affectés par le VIH ou non, notamment leur manque d'accès à des soins adaptés et appropriés. Avec son équipe, elle cherche à développer de plus en plus l'approche participative pour mieux intégrer le point de vue des adolescents et des jeunes adultes, et proposer in fine des interventions adaptées et appropriées à ce public. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:43:49 18 avril 2024 Séraphin Alava Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie Séraphin Alava Professeur émérite en Sciences de l'éducation U.TOULOUSE II Président « Les Militants des Savoirs » - Knowledge Activists NGO Expert auprès du Comité économique et social européen (CESE) Expert auprès de l'Unesco sur les radicalisations violentes numériques Membre du conseil départemental de la laïcité 31 Chef de file de 6 projets ERASMUS+, H2020, DJ Justice, ISF POLICE Expert institut des hautes études en Education et Formation. Dans sa conférence intitulée « Usages numériques-hordes numériques-vies numériques », le professeur émérite Séraphin Alava, sociologue reconnu de l'éducation et du cyberespace, propose une exploration approfondie de l'impact du numérique sur la société contemporaine. Fort de son expérience de dix ans dans le domaine, il aborde le concept de « cyborgisation » de la société, où chaque aspect de la vie humaine intègre désormais une dimension numérique. Le professeur Alava examine les multiples facettes de nos existences numériques, soulignant à la fois les contributions positives de ces technologies à la vie citoyenne, comme l'accès facilité à l'information et la création de communautés en ligne, et leurs risques potentiels, notamment la désinformation, la surveillance de masse et les atteintes à la vie privée, qui menacent les fondements mêmes de la démocratie. À travers une analyse des tendances actuelles, des études de cas et des données empiriques, Alava met en lumière la complexité des interactions entre les individus et les technologies numériques. Il invite à une réflexion critique sur les enjeux d'une citoyenneté numérique éclairée, plaidant pour une meilleure éducation au numérique et pour des politiques publiques qui favorisent l'inclusion, la sécurité et le respect de la vie privée en ligne. Cette conférence, qui combine théorie sociologique et observations concrètes, vise à équiper les participants des outils nécessaires pour naviguer et participer de manière responsable dans cet écosystème numérique omniprésent, en soulignant l'importance de développer une compréhension nuancée des technologies numériques et de leur impact sur la société. Conférence AssoSciences jeudi 18 avril 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Lire la vidéo Lire la vidéo 01:44:20 21 mars 2024 Clément Sire Quand des pauvres petits poissons sont confrontés à l’IA Quand des pauvres petits poissons sont confrontés à l’IA, la réalité virtuelle, des robots et des drones ! Clément Sire Directeur de recherche au CNRS (section 02) Laboratoire de Physique Théorique Université de Toulouse Paul Sabatier, 31062 Toulouse, France Je montrerai d’abord que les efforts communs de biologistes du comportement et de physiciens permettent de caractériser avec précision les interactions sociales (attraction/répulsion et alignement) dans un banc de poissons. Ensuite, je présenterai l’interaction de poissons réels avec un poisson robot ou des poissons virtuels commandés par des modèles mathématiques ou d’intelligence artificielle obtenus par ces études. Enfin, j’illustrerai comment on peut s’inspirer des interactions dans les groupes animaux pour contrôler le vol collectif de groupes de drones autonomes. Conférence AssoSciences jeudi 21 mars 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Lire la vidéo Lire la vidéo 01:28:37 13 Avril 2023 Docteur Aurore Avarguès-Weber Intelligence des Abeilles Révolutions et Perspectives L'Intelligence collective des abeilles Docteur Aurore Avarguès-Weber Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CNRS, Université Toulouse 3) 118 Route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex 9 Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (doctorat) (jusqu'en 2010) Queen Mary University of London École normale supérieure Paris-Saclay Neurobiologiste, éthologue conférence jeudi 13 avril 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les abeilles sont des animaux fascinants. Elles sont connues pour leur intelligence collective : communication symbolique, organisation du travail, construction optimale… mais difficile d’imaginer que chaque ouvrière de la ruche soit elle-même douée d’une forme élaborée d’intelligence, et ce, malgré un cerveau minuscule et une durée de vie de quelques semaines uniquement. Or, les abeilles s'avèrent bel et bien capables non seulement d’apprendre mais aussi de compter, de classer des objets, de reconnaître des visages humains, de juger de leurs propres capacités de réussite face à un exercice difficile ou encore d’éprouver une certaine forme d’émotion, entre autres exemples de découvertes récentes. Ces preuves de capacités de raisonnement remettent en cause le dogme du caractère inné et réflexe des comportements des insectes ainsi que le lien direct entre intelligence et taille du cerveau. Lors de cette conférence, je vous présenterais quelques-unes des capacités étonnantes de ces insectes pollinisateurs, tout en décrivant les méthodes d'études permettant d'entrouvrir le voile sur l'intelligence des abeilles et discuterai de l'impact scientifique, philosophique et écologique de ces découvertes. Aurore Avarguès-Weber, née en 1983 à Givry en Saône-et-Loire, est une chercheuse en neurosciences cognitives et éthologue française qui étudie le comportement des abeilles au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse. Elle est lauréate d'un du prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science, ainsi que de la médaille de bronze du CNRS. Elle est originaire de Givry, en Saône-et-Loire, et effectue ses études secondaires à Chalon-sur-Saône. Elle intègre ensuite l'École normale supérieure de Cachan (Val-de-Marne). En 2010, elle soutient une thèse sur l'intelligence visuelle des abeilles sous la direction de Martin Giurfa (CRCA – Toulouse), intitulée « Cognition visuelle chez l'abeille Apis mellifera : catégorisation par extraction de configurations spatiales et de concepts relationnels ». Elle poursuit sa formation à la Queen Mary University à Londres (Royaume-Uni), où elle est boursière de la Fondation Fyssen, et à Gif-sur-Yvette sous la direction de Jean-Chrisophe Sandoz. Aurore Avarguès-Weber est biologiste au CNRS à l'Institut des sciences du cerveau, de la cognition et du comportement de Toulouse (ISC3T). Ses travaux de neurosciences cognitives portent sur l'intelligence des insectes sociaux principalement l'Abeille domestique mais aussi les bourdons, les guêpes et les frelons. Ils se situent dans la continuité des découvertes de l'éthologue allemand Karl von Frisch du milieu du XXe siècle, précurseur de la compréhension du comportement des abeilles. Elle démontre avec ses collègues les capacités d'abstraction de ces animaux notamment la catégorisation de leur environnement (un arbre, une fleur) et les relations des éléments entre eux (plus grand, au-dessus). Elle démontre également avec une équipe australienne que les abeilles sont capables de compter jusqu'à 5, de faire des additions et des soustractions basiques et de comprendre le concept du zéro à l'instar des primates. En 2015, elle a reçu une bourse internationale du talent émergent, l'un des prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes dans la science pour sa recherche sur les mécanismes cérébraux de l'intelligence visuelle des insectes sociaux. La bourse, d'un montant de 20 000 €, doit permettre l’acquisition d’un simulateur de vol pour les abeilles. Finalement, cet outil auto-construit devient un simulateur de marche où l'abeille se déplace sur une balle en polystyrène roulant sur un flux d'air dans un environnement virtuel. Il permet ainsi de mesurer les mécanismes cognitifs du cerveau de l'abeille lors de ses prises de décision. En 2019, elle est lauréate de la médaille de bronze du CNRS. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:20:41 19 janvier 2023 Pierre-Antoine Gourraud Données Personnelles de Santé « Données Personnelles de Santé : Du risque de prise en otage informatique à la mise en circulation des données pour la médecine de précision » Pierre-Antoine Gourraud Professeur des Universités & Praticien-Hospitalier of the School of Medicine of the Nantes University in France, formerly at UCSF conférence jeudi 19 janvier 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les données de santé sont parmi les données personnelles les plus sensibles. Nos moyens techniques modernes démultiplient les possibilités d’échanges pour le soin et pour tout autre application qui nous permettent peut-être d’imaginer le futur de la médecine. Parallèlement, le déploiement des entrepôts de données de santé et celui de la plateforme française des données de santé, le « Health Data Hub » pose des questions inédites, notamment des questions de souveraineté opérationnelle et technologique. La possible création d’un espace européen des données de santé en posera d’autres. Ces données personnelles de santé sont souvent maladroitement assimilées à des biens matériels et leur valeur à celle de transactions de nature commerciale. Pourtant, les données de santé sont a minima le fruit d’une coproduction entre patients, soignants et "data scientists", il nous faut sans doute nous inspirer des objets culturels, en musique ou cinéma, pour mieux penser la création de valeur dans les données. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:20:37 30 mai 2022 Sandrine Andrieu La Maladie d'Alzheimer en 2022 : quoi de neuf ? Sandrine Andrieu Professeure de santé publique Responsable de l'équipe Vieillissement de l'UMR1295 Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP) Inserm-Université Toulouse III 30 mai 2022 Salle du Sénéchal Toulouse Le déclin des fonctions cognitives et l’apparition des maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer figurent parmi les priorités de santé publique de par leur fréquence (10 millions de nouveaux cas annuels dans le monde) et leurs conséquences majeures. L’étude des déterminants de cette maladie fait l’objet d’une intense recherche et plusieurs facteurs protecteurs potentiels ont été suggérés par des travaux d’envergure. En parallèle, la recherche thérapeutique avance avec de multiples cibles actuellement à l’étude. En revanche, les essais randomisés et contrôlés conçus pour démontrer l'efficacité des traitements ont donné lieu à des résultats contradictoires. Si la tendance récente qui vise à tester des interventions combinées pour lutter contre ces maladies multifactorielles semble prometteuse, l’arrivée des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer constitue une nouvelle donne qui pourrait révolutionner les approches actuelles. Cette présentation fera une synthèse des données récemment publiées dans le domaine de la prévention et des essais thérapeutiques et abordera les challenges méthodologiques de ces recherches actuelles dont certaines font l’objet de controverses. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:57:20 7 février 2020 François Sauvageot Mathématiques Mathématiciennes ni vues, ni connues François Sauvageot Mathématiques Mathématiciennes ni vues, ni connues Association Résonance - Art & Sciences Professeur de chaire supérieure/mathématiques en CPGE (MP*), Nantes À partir d'un cabinet de curiosités et de féeries mathématiques, cette conférence sera l'occasion de poser quelques questions sur la place des mathématiques dans la société ou dans l'enseignement. Sont-elles omniprésentes, sous quelle forme, ou aussi invisibles que les mathématiciennes dans un programme de maths du lycée ? Quelle est leur part de créativité, de liberté, d'indignation et quels sont leurs liens et oppositions avec d'autres disciplines ? Mathématicien, acteur de science populaire, François Sauvageot a créé un One-math show, des conférences dansées, une pièce chorégraphique et apparaît dans « Comment j’ai détesté les maths ». Il apporte son regard de mathématicien sur des questions de société, partage idées, points de vue et maths sans utiliser de vocabulaire spécialisé. 7 février 2020 Lire la vidéo Lire la vidéo 02:02:46 7 octobre 2019 Emmanuel Barbeau Mémoires normales, anormales, supranormales Emmanuel Barbeau Mémoires normales, anormales, supra normales Neuropsychologue, DR. CNRS, Centre de Recherche Cerveau et Cognition, Toulouse 7 octobre 2019 Salle du Sénéchal Toulouse La conférence portera sur le fonctionnement de la mémoire chez l’homme et ce que l’étude des patients présentant des troubles de la mémoire peut apporter à notre compréhension de celle-ci. Seront en particulier soulignés les défis à relever dans les années à venir, dans les domaines de la neuroplasticité et des nouvelles technologies. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:02:46 7 juin 2019 Geneviève Almouzni L'épigénétique Geneviève Almouzni Epigénétique et Cancer Peut-on réorganiser son génome, son destin cellulaire ? Une piste pour comprendre l'apparition des cancers Geneviève ALMOUZNI PhD (membre de l'EMBO) membre de l'Académie des sciences membre de l'American Association for the Advancement of Sciences directrice du Centre de recherche de l'Institut Curie de septembre 2013 à septembre 2018 et directrice honoraire depuis) directrice de recherche classe exceptionnelle au CNRS. Constamment menacée par des stress et des dommages, la cellule est capable de réagir pour prévenir les risques de se transformer en cellule tumorale. Geneviève Almouzni et son équipe s’intéressent aux mécanismes cellulaires mis en jeu pour répondre aux agents endommageant et ainsi préserver les capacités fonctionnelles du génome. Elle dirige une équipe de recherche sur la Dynamique de la Chromatine au sein de l'Unité Dynamique Nucléaire (UMR3664 CNRS/Institut Curie) depuis 1999. Elle est un leader mondial dans la compréhension de l'organisation et de la fonction du génome au cours du développement et de la maladie, en particulier dans le cancer. Elle a combiné la biochimie, la biologie cellulaire et les approches physiques avec l'imagerie avancée pour explorer la dynamique de la chromatine. Au total, Geneviève Almouzni est l'auteur de plus de 220 publications et a déposé 5 brevets. Active dans le domaine de l'épigénétique et des actions européennes, elle a coordonné le réseau d'excellence EpiGeneSys pour faire évoluer l'épigénétique vers la biologie des systèmes. Elle est très engagée dans la promotion de la carrière des jeunes scientifiques. Elle a reçu des subventions prestigieuses (ERC Advanced Grants) et des prix, notamment le prix Woman in Sciences FEBS / EMBO (2013) et le grand prix FRM (2014). Elle a été membre du Conseil de l'EMBO (vice-présidente en 2014), présidente de l'alliance EU-LIFE, elle copréside l'initiative européenne LifeTime avec le professeur N. Rajewski au MDC de Berlin. 7 juin 2019 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:31:55 18 avril 2019 Anne-Marie Lagrange À la Recherche de Nouveaux Mondes Anne-Marie Lagrange À la Recherche de Nouveaux Mondes Exoplanètes : les nouveaux mondes Directrice de recherche au CNRS astrophysicienne à l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble Membre de l’Académie des Sciences Spécialiste des exoplanètes Qu'est-ce qu'une exoplanète ? Depuis quand envisage-t-on qu’il puisse exister d’autres planètes hors du système solaire ? Comment étaient-elles imaginées avant leur découverte ? Pourquoi les exoplanètes nous intriguent-elles autant ? Notre catalogue de planètes extrasolaires a dépassé la barre des quatre mille. On compte au moins 4 438 exoplanètes confirmées, sans compter les autres candidates, en attente de validation. Leur détection a ouvert de nouveaux horizons, une collection d’astres étranges : des planètes qui orbitent autour de trois soleils, où une année dure près de quinze mille ans. Notre univers héberge un bestiaire étonnamment divers. En moins de trente ans, cette diversité des autres mondes du cosmos est devenue un sujet majeur de l’astronomie contemporaine. À partir du moment où on s'est rendu compte que le soleil était une étoile comme les autres, on s'est dit qu'elle ne devait pas être la seule à être entourée de planètes… Les gens ont alors commencé à chercher des exoplanètes… Aujourd'hui, on peut estimer que chaque étoile est entourée d'au moins une planète. 18 avril 2019 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:07:23 10 avril 2019 Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation Directeur Études anciennement Président de l’EHESS On ne présente pas Marc Augé, observateur et questionneur de son siècle, penseur anthropologue, dont la discipline et les savoirs éclairent nos visions et représentations du monde, en même temps qu’ils se nourrissent mutuellement : richesse des idées, concepts, outils et disciplines, développements institutionnels, production et médiatisation de la connaissance… Nous le remercions de venir dans notre province, tout en lui rappelant ce qu’il écrivait imprudemment dans son avant-dernier livre « Salut les Terriens » : « J’ai toujours été frappé par la demande et la disponibilité du public curieux qui fréquente les festivals, les colloques, ou assiste aux conférences avec un dynamisme et une attention tout à fait remarquables. L’orateur est sans doute porté par un public d’une telle qualité…et, sa harangue terminée, il peut essayer de répondre aux questions qu’on lui pose et aux commentaires qu’on lui propose ». AssoSciences ne peut que souscrire… 10 avril 2019 Marc Augé, né en 1935, est mort le 24 juillet 2023 à 11h30 à l’hôpital Balland à Paris. Roland Barthes avait dit un jour qu’il faudrait pouvoir retracer l’écriture d’un texte d’ethnographe, faire son ergographie. Si d’une certaine manière, par son ampleur et ses thèmes, l’ensemble de l’œuvre de Marc Augé peut s’envisager comme un seul texte, en faire l’ergographie serait une tâche colossale, qui donnerait la mesure d’une contribution majeure à l’anthropologie et aux sciences sociales en général. Sous la bannière de l’anthropologie des mondes contemporains et dans une étroite fréquentation d’auteurs comme Rousseau, Freud, Mauss, Bataille, Althusser, Lévi-Strauss, Balandier, Marc Augé, en l’espace de quarante ans, a abordé une grande diversité de thèmes : le pouvoir, la répression, les droits de l’homme, les interdits, les relations de dépendance personnelles, la sorcellerie, la parenté, la filiation, la génétique, l’idéologie, le rite, les rituels d’inversion, la maladie, la mort, l’espace, le temps, le corps, le fétiche, la parole, le récit, la fiction, l’image, le rêve, l’imaginaire, le patrimoine, l’architecture, la ville… Sa seconde plume, celle de l’essayiste, l’a amené à évoquer des sujets-titres de la culture populaire : Disneyland, les médias, la plage, le football, le rugby, le cyclisme, Lady Diana, le tourisme, le design. Enfin, il a franchi la barrière littéraire comme on franchit la barre maritime de Côte-d’Ivoire, en écrivant La Traversée du Luxembourg (1985), La Mère d’Arthur (2005), Casablanca (2007), La Sacrée semaine (2018), Rendez-vous (2021). Jean‑Paul Colleyn Institut des Mondes Africains (CNRS-IRD-EHESS-Univ. Paris I-EPHE-AMU) Jean‑Pierre Dozon IRD, EHESS 2023 Pour citer cet article Colleyn, Jean–Paul & Jean–Pierre Dozon, 2023. « Marc Augé, le sens des lieux, les sens des autres », in Bérose - Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie, Paris. URL Bérose : article3062.html https://www.berose.fr/article3062.html Lire la vidéo Lire la vidéo 01:52:57 5 mars 2019 Gérard Berry Où va l'informatique ? Gérard Berry Où va l'informatique ? Lire la vidéo Lire la vidéo 01:51:51 4 février 2019 Michel Bitbol Science et Métaphysique Le Cas de la Théorie Quantique Michel Bitbol Science et Métaphysique : Le cas de la théorie quantique Au lieu de nourrir le rêve de nouvelles images métaphysiques ou d’inciter au rejet de la métaphysique, la mécanique quantique pourrait bien exiger de nous une redéfinition de la nature et du travail de la métaphysique. La redéfinition cherchée peut être accomplie dans l'esprit de Kant, selon lequel la métaphysique est la discipline des limites de la connaissance humaine. On peut appeler cela une conception « réflexive » de la métaphysique. Je montrerai à partir de là : 1. Que la mécanique quantique force d’abord à une table rase des préconceptions métaphysiques (une « suspension du jugement » au sens de la phénoménologie) ; et 2. que lorsqu’on cherche à reconstruire des « interprétations » à partir de là, on retrouve les variétés de la métaphysique réflexive telles que les avait définies Kant. 4 février 2019 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:51:47 13 décembre 2018 Philippe Brunet L'espace : une success-story pour l'Europe L'espace : une success-story pour l'Europe Philippe Brunet Directeur à la Commission Européenne pour la Politique Spatiale/ Copernicus et défense Le programme Copernicus s’inscrit dans la Politique Spatiale de l’Union Européenne. Mais plus qu’un programme spatial, Copernicus est un ensemble de services opérationnels pour le suivi de l’environnement. Dans le contexte des bouleversements liés au changement climatique, il dote l’Europe, ses institutions et ses États Membres d’un outil unique dans sa dimension opérationnelle, son excellence technique et scientifique ; outil capital sur un échiquier politique international instable. Copernicus c’est aussi la concrétisation d’une Europe ambitieuse au travers d’un programme qui fédère les savoir-faire, les capacités pour le bénéfice de tous, y compris celui des futures générations. Copernicus capitalise sur deux décennies d’initiatives de l’Union Européenne qui ont permis de faire émerger des communautés scientifiques de niveau international puis de déployer des services environnementaux opérationnels dédiés. Copernicus a créé un écosystème vivace tant coté industriel qu’en aval avec des communautés utilisatrices multiples. La filière océanographique toulousaine en est un exemple prégnant. Copernicus, c’est enfin un programme en constante évolution pour s’adapter à un monde en pleine mutation. 13 décembre 2018 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:26:10 6 mai 2018 Docteur Roxane Lestini Des Archées pour comprendre le cancer Des Archées pour mieux comprendre le cancer Docteur Roxane Lestini Enseignant chercheur Laboratoire Optique et Biosciences École Polytechnique Lire la vidéo Lire la vidéo 01:15:53 4 décembre 2017 Pierre Monsan Valoriser la recherche l'exemple de TWB Catalyse enzymatique et Génie moléculaire Valoriser la Recherche : l’exemple de TWB Pierre Monsan Professeur émérite INSA Toulouse Directeur fondateur TWB Toulouse White Biotechnology (TWB) est une structure de transfert de technologie située côté secteur public à l’interface public-privé créée en 2012 dans le cadre du programme national « Investissements d’Avenir ». Sa mission est de créer de la valeur et des emplois dans le domaine des biotechnologies industrielles, c’est-à-dire de la transformation par voie biologique de matières premières renouvelables. TWB, sous triple tutelle INRA/INSA/CNRS, a mis en place un consortium comptant 53 partenaires dont 37 entreprises et 4 investisseurs. L’activité repose sur des mécanismes d’incitation à la prise de risques par les chercheurs et de partenariats industriels performants. Les projets sont tous examinés sous l’angle éthique grâce à la présence d’un philosophe « embarqué ». TWB a créé sa première jeune entreprise, EnobraQ, en 2015 et héberge actuellement 5 jeunes entreprises. 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La métallurgie qui consiste à transformer des minerais en métal est apparu précocement au Proche-Orient et s'est développée progressivement dans le reste du Monde en passant par divers stades techniques. En Europe, il a fallu cinq millénaires et de nombreux jalons pour que la première métallurgie du cuivre et des métaux précieux atteigne l'Occident qui était resté à l'Âge de pierre. Dans chaque région l'arrivée de la métallurgie s'est accompagnée de changements idéologiques et sociaux. 20 novembre 2017 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:42:22 9 novembre 2017 Pere Puigdomènech Les génomes des plantes que nous mangeons Les génomes des plantes que nous mangeons Pere Puigdomènech Professeur de recherche au CSIC Centre de Recerca en Agrigenomica CSIC-IRTA-UAB-UB Belleterra Barcelona Notre alimentation est basée sur un nombre très restreint d’espèces végétales et animales. La plupart de ces espèces ont été l’objet de sélection très intense depuis l’origine de l’agriculture. Pendant le XXème siècle c’est l’application de la Génétique qui a permis l’obtention de nouvelles variétés qui sont celles que sont cultivées maintenant. Depuis 2001 nous avons réussi à obtenir le génome complet de plantes qui a commencé par celui de plantes modèle ou du riz et qui continue maintenant par ceux des plantes qui sont intéressantes pour l’agriculture ou l’environnement, ou pour comprendre des propriétés des plantes et son évolution. C’est pour cela que dans notre Centre nous avons entrepris des programmes génomes dans des espèces importantes pour l’agriculture méditerranéenne comme les cucurbitacées, en particulier le melon ou le genre Prunus comme le pêcher ou l’amandier. Ces informations sont importantes pour comprendre les propriétés particulières de ces espèces et sont la base pour l’utilisation des nouvelles technologies qui peuvent être d’intérêt pour l’agriculture du futur. 9 novembre 2017 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:23:27 10 octobre 2017 Jacques Veron La montée des migrations environnementales est-elle une fatalité ? La montée des migrations environnementales est-elle une fatalité ? Jacques Veron INED La crise environnementale en général et le changement climatique en particulier semblent devoir conduire dans un avenir plus ou moins proche à une explosion des migrations environnementales. Face à la montée du niveau des océans et à des catastrophes naturelles qui pourraient être plus fréquentes ou plus intenses, une part croissante de la population mondiale n’aurait à l'avenir pour seul choix que de migrer. Des évaluations du nombre possible de ces migrations futures sont avancées alors même que la mesure du phénomène est problématique. D'autre part, il est aussi important de comprendre pourquoi les individus ou les familles refusent de partir quand leur environnement se modifie de manière brutale ou radicale. Sans sous-estimer l'ampleur des défis auxquels peuvent être confrontés les habitants de certains "points chauds", une explosion des migrations environnementales peut ne pas être le scénario le plus probable. 10 octobre 2017 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:59:44 12 septembre 2017 Daniel Heuer Réacteur nucléaire à combustible liquide le MSFR Les réacteurs nucléaires à combustible liquide, vers un nucléaire « socialement acceptable » Daniel Heuer Directeur de Recherche au CNRS/Grenoble Tous les réacteurs nucléaires commerciaux fonctionnant dans le monde ont un combustible sous forme solide. Pourtant, dès les premières études sur le nucléaire civil la possibilité d’utiliser des combustibles liquides est apparue très attractive. En effet, cette particularité permet d’éliminer presque tous les risques inhérents aux réacteurs actuels : plus de risque d’échauffement anormal du combustible, pas de production de matériaux réactifs comme l’hydrogène, confinement naturel des radioéléments comme l’iode ou le césium, et même un emballement neutronique serait sans conséquence notable sur l’intégrité du réacteur. Toutes ces caractéristiques permettent d’envisager la conception d’un réacteur nucléaire « socialement acceptable ». Depuis une quinzaine d’années, nous étudions un tel concept de réacteur à sels fondus qui semble très prometteur : le MSFR (Molten Salt Fast Reactor). Dans cet exposé, je présenterai ce concept, ses particularités et les raisons des différents choix définissant son design. Nous verrons ensuite pourquoi ce type de réacteur a ce très haut niveau de sûreté en analysant son comportement dans des situations anormales. Nous verrons aussi comment ce type de réacteur peut être complémentaire à un parc de production d’électricité intermittent (éolien, photovoltaïque) grâce à ses capacités de suivi de charge. Enfin, nous nous demanderons comment une telle filière peut se déployer et dans quelles conditions. 12 septembre 2017 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:25:53 30 mars 2017 Bernard Meunier Le bon sens, en sciences ou ailleurs Le bon sens, en sciences comme ailleurs Bernard Meunier Membre de l’Académie des Sciences Parler de bon sens au début du 21ème siècle semble être un peu anachronique. À L'ère des ordinateurs, des technologies les plus sophistiquées et de la diffusion rapide de l'information, est-il encore nécessaire de parler de bon sens ? Oui, trois exemples nous permettront de constater que l'irrationnel et le déraisonnable sont toujours présents, bien plus que nous pourrions l'imaginer. Ces exemples porteront sur des points aussi divers que l'épidémie de choléra en Haïti en 2010, l'incapacité du monde politique à compter les milliards et l'idée de supprimer en Europe l'expérimentation animale pour la mise au point de médicaments. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:54:41 21 mars 2017 Philippe Souères La Robotique humaine au LAAS-CNRS La Robotique humanoïde Philippe Souères Directeur de recherche et responsable du département "Robotique" du LAAS/CNRS (laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes) Salle du Sénéchal Toulouse 21 mars 2017 Les premières étapes de nos travaux étaient centrées sur la génération du mouvement des robots humanoïdes. Nous savons désormais faire bouger ce type de machine. Nous voulons aujourd’hui montrer que ces robots peuvent faire des tâches de manière sûre dans un environnement humain et notamment en interaction physique avec celui-ci. Ce nouveau robot est plus puissant et capable de percevoir les efforts qu’il produit. Nous avions besoin d’une nouvelle machine pour nous permettre d’aller plus loin sur l’étude les systèmes anthropomorphes. Nos travaux ont des directions multiples. Avec des spécialistes des neurosciences et des biomécaniciens nous allons essayer de comprendre le fonctionnement du contrôle moteur humain pour évaluer les principes qui peuvent être transférés aux robots humanoïdes. Nous utilisons par exemple des techniques de capture de mouvement pour analyser le mouvement. De même, nous nous intéressons beaucoup à la simulation pour étudier le mouvement que l’on pourrait produire avec d’autres types d’actionneurs. Cette étude est liée à notre intérêt pour la conception de muscles artificiels. Nous avons la chance au LAAS de faire une recherche pluridisciplinaire qui permet aux roboticiens de travailler avec des physiciens spécialistes des micro-matériaux. Un de nos objectifs est d’identifier des microéléments capables de se déformer au passage d’un courant qui pourront peut-être constituer la brique de base des muscles artificiels de demain. Une des difficultés est de relier le contrôle moteur à la perception. Lorsque l’homme effectue un mouvement, il perçoit un ensemble d’informations sensorielles qui le renseigne sur l’effort qu’il produit. Notre nouveau robot Pyrène sera capable de percevoir des couples d’efforts produits au niveau de chacune de ses articulations, c’est un pas essentiel dans cette direction. Idéalement on voudrait imiter le mécanisme agoniste-antagoniste du système musculaire qui permet de contrôler la raideur de l’articulation. Développer un système d’actionnement à compliance variable pour la robotique humanoïde est un objectif fort. De même, nous travaillons sur la perception extéroceptive (N.D.L.R. : la sensibilité à des stimuli extérieurs) des robots et l’intégration des données multi-sensorielles. Nous ne sommes pas encore capables d’intégrer véritablement les données proprioceptives, auditives et visuelles dans un robot. De nombreux problèmes se posent tant sur les modèles que sur les méthodes. Ce que nous avons compris dans la robotique, c’est que tout va de pair, l’évolution des matériaux, les capacités de calcul, les algorithmes de traitement… Chacune des branches de la robotique marche ensemble ! Mais nous sommes obligés de faire des choix pour nous perfectionner. Du coup, parfois, nos résultats sont plus d’ordre théorique, d’autre fois plus vers la recherche appliquée. Nous sommes au premier plan au niveau international dans de nombreux domaines. Le département Robotique est constitué de trois équipes qui développent des compétences complémentaires. L’équipe Gepetto s’intéresse au mouvement des systèmes anthropomorphes. Une deuxième équipe, RAP, est focalisée sur la perception et les fonctions sensorimotrices, et enfin une troisième équipe, RIS, travaille sur les interactions du robot avec l’homme et l’environnement. Nous avons une activité de publication très forte dans les meilleures revues scientifiques et sommes très présents dans les conférences internationales de premier plan. La robotique est un carrefour de compétences. Les sujets développés dans la communauté scientifique se définissent sur un spectre très large allant de la robotique bio-inspirée à la robotique d’exploration, en passant par la robotique médicale. Dans chacun des domaines, des communautés scientifiques se créent, à l’instar de celle qui existe désormais pour la robotique humanoïde et dont nous faisons partie. Lire la vidéo Lire la vidéo 02:08:33 23 novembre 2016 Jean-Pierre Dupuy Le sacré est de retour, mais comme simulacre Le sacré est de retour, mais comme simulacre Jean-Pierre Dupuy Ingénieur Général des Mines Professeur à Polytechnique et à l'Université de Stanford Sur le terrorisme islamiste Lire la vidéo Lire la vidéo 02:02:49 12 mai 2016 Gérard Berry La Pensée algorithmique (et sa révolution des sciences) La Pensée algorithmique (et sa révolution des sciences) Gérard Berry Membre de l’Académie des Sciences Professeur au Collège de France (chaire des algorithmes machines et langages) INRIA Sophia Antipolis Aux 19e et 20e siècles, le triplet matière-énergie-ondes a dominé la pensée scientifique et l’action technologique. Mais, à la fin du 20e siècle s’est installé un quatrième larron, l’information, désormais manipulable à grande échelle grâce aux progrès de l’électronique et de la science informatique. Issu du nom du grand savant persan Al Khowarizmi, le mot algorithme désigne tout procédé systématique de calcul sur l’information, ce qui fait que la pensée algorithmique est le pivot de toute l’informatique. N’ayant pas pour objet comme les autres sciences l’étude d’une nature complexe que nous n’avons pas choisie, l’informatique crée et implémente à grande vitesse de nouveaux algorithmes dans un nombre toujours croissant de domaines. Elle fournit ainsi des leviers d’un nouveau genre, dotés d’une souplesse et d’une puissance extraordinaires, qui conduisent à ce qu’on appelle désormais le monde numérique. L’exposé expliquera les fondements de la pensée algorithmique ainsi que le passage de cette pensée à la réalisation effective des circuits et logiciels. Il prendra comme illustrations des exemples variés dans des domaines industriels, scientifiques, artistiques et sociaux. Il montrera enfin que l’algorithmique n’est pas une notion réservée aux ordinateurs, mais qu’elle peut aussi contribuer à expliquer le fonctionnement du vivant, fournissant ainsi de nouveaux instruments d’analyse et d’action à la biologie et à la médecine. 12 mai 2016 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:58:37 8 avril 2016 Francis Eustache Comment les troubles de la mémoire nous font mieux comprendre la mémoire humaine ? Comment les troubles de la mémoire nous font mieux comprendre la mémoire humaine ? Francis Eustache Neuropsychologue Directeur de l’Unité de recherche 1077 INSERM EPHE Université de Caen-Normandie DG du GIP Cyceron Les troubles et les maladies de la mémoire (comme la maladie d’Alzheimer) constituent un véritable problème de société et donnent lieu à un effort de recherche sans précédent. Les travaux, utilisant notamment l’imagerie cérébrale, nous font mieux comprendre les différents mécanismes de la mémoire, les processus de réserve et de compensation que le sujet met en place quand il est confronté à une maladie. Enfin, les travaux actuels s’intéressent de plus en plus à l’impact de l’environnement sur le devenir de la mémoire, dans le cadre des liens entre mémoire individuelle et mémoire collective. 8 avril 2016 Références : Francis Eustache et collaborateurs Les troubles de la mémoire : prévenir et accompagner Paris, le pommier, 2015. Francis Eustache Pourquoi notre mémoire est-elle si fragile ? Paris, le pommier, 2015. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:37:53 13 septembre 2019 Fabien Calvo À l'horizon 2030, guérir du cancer trois patients sur quatre 13 septembre 2019 À l'horizon 2030, guérir du cancer trois patients sur quatre. Fabien Calvo Directeur scientifique du Cancer Core Europe, Hôpital Gustave Roussy La fréquence de survenue des cancers, après avoir connu une augmentation importante depuis les années cinquante tend à se stabiliser voire même diminuer depuis 10 ans. La mortalité par cancer est par contre en réduction continue : si 20% des cancers guérissaient en 1960 et 40% en 1990, ce taux est proche de 60% aujourd’hui. Estimer que ce taux sera voisin de 75% en 2030 est un pari raisonnable. Pour atteindre ces chiffres, des efforts restent à faire en matière de diagnostic précoce et d’amélioration des traitements. Alors que la chimiothérapie n’a pas bénéficié de nouvelles découvertes depuis près de 20 ans, une meilleure utilisation de ses médicaments en association a fait faire des progrès majeurs et a permis de réduire leurs effets secondaires. Depuis le début des années 2000, deux évolutions thérapeutiques majeures ont eu lieu grâce aux progrès de la génétique et de la biologie, les médicaments ciblés et l’immunothérapie. On peut légitimement envisager que l’association des trois classes de médicaments va permettre dans un futur proche d’accélérer les progrès. Il reste toutefois à ne jamais relâcher les efforts de la recherche fondamentale, seule garante de l’identification des causes des transformations, cancer par cancer, et ceux de la prévention qui est le moyen le plus efficace pour réduire le nombre des cancers et la mortalité globale liée à ces maladies. http://www.leparisien.fr/societe/on-guerit-de-plus-en-plus-du-cancer-03-02-2018-7539630.php https://www.esmo.org/Profiles/Fabien-Calvo Lire la vidéo Lire la vidéo 01:59:03 11 octobre 2016 Yves Michaud Le Sens du Contrat Social Le Sens du Contrat Social Le contrat social : à quoi bon ? Yves Michaud Philosophe, ex-Professeur des Universités L'idée de contrat social ne tombe pas du ciel. Elle est apparue en Europe au moment des guerres de religion (XVIème siècle) et aussi pour répondre à la question : à qui doit-on obéissance ? Face aux conflits religieux qui font retour et à la pluralité des autorités (familiales, locales, communautaires, nationales, supranationales), l'idée de contrat social reprend aujourd'hui du sens et de l'urgence. La réactiver peut être un remède à la crise du civisme. 11 octobre 2016 Lire la vidéo Lire la vidéo 56:48 14 décembre 2023 Olivier Neyrolles Mieux vaut prévenir que guérir Conférence AssoSciences jeudi 14 décembre 2023 Mieux vaut prévenir que guérir : les bénéfices des vaccins, de la variolisation aux vaccins à ARN Olivier Neyrolles directeur de recherche au CNRS directeur de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale à Toulouse (UMR5089 |CNRS - UT3) médaille d’argent du CNRS en 2021 « Il est temps de refermer le livre des maladies infectieuses et de déclarer la guerre aux pestes gagnée » Cette proclamation qu’aurait faite l’administrateur général de la santé publique des États-Unis, William Stewart, à la fin des années 1960 n’a jamais été authentifiée. Cependant la croyance selon laquelle les maladies infectieuses avaient été vaincues était largement répandue dans les années 1960 et 1970, croyance due en particulier au succès de la vaccination, contre la variole en premier lieu, et contre bien d’autres maladies. La pandémie de SIDA au début des années 1980 a fait s’effondrer cette certitude, et les maladies infectieuses sont encore bien présentes aujourd’hui, comme en témoignent les pandémies de grippe ou de COVID-19, pour n’en citer que des plus récentes. Même des maladies anciennes, comme la tuberculose, font encore des ravages, avec plusieurs millions de décès chaque année dans le monde. Dans ce contexte, la recherche pour le développement de vaccins nouveaux, ou plus efficaces que les vaccins actuels, est un enjeu majeur de santé publique mondiale. Dans cette conférence, nous dresserons un portrait de l’histoire des vaccins et de l’impact extraordinaire qu’ils ont eu sur le contrôle des maladies infectieuses. Nous détaillerons les bases biologiques du développement des vaccins. Enfin, nous discuterons des enjeux, tant scientifiques que culturels et sociétaux, de la recherche contemporaine sur les vaccins. Conférence AssoSciences 14 décembre 2023 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:46:54 16 janvier 2024 Rufin VanRullen IA générative et cerveau : points communs et différences 16 janvier 2024 IA générative et cerveau : points communs et différence Rufin VanRullen directeur de recherche CNRS en neurosciences et intelligence artificielle au Centre de recherche cerveau et cognition (CerCo – CNRS, UT3) Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle (ANITI) L'IA (Intelligence Artificielle) générative est aujourd'hui au cœur des médias, source d'autant d'espérances que d'inquiétudes. Les grands modèles de langage (LLMs) tels que chatGPT peuvent répondre à des questions complexes et produire des textes cohérents. Les modèles de diffusion comme DALL-E ou Midjourney génèrent des images réalistes a partir d'une simple description. Nous expliquerons d'abord le fonctionnement de ces grands réseaux de neurones artificiels, avant d'en considérer les compétences et les limites associées. Ces IAs s'apparentent-elles vraiment au cerveau humain ? Comprennent-elles vraiment le monde, à notre manière ? Peut-on vraiment parler de créativité ? Rufin VanRullen est directeur de recherche CNRS en neurosciences et intelligence artificielle au Centre de recherche cerveau et cognition (CerCo – CNRS, UT3). Il occupe également une chaire de recherche au sein de l'Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle (ANITI). Il étudie le fonctionnement du cerveau, et les différentes manières d'utiliser ces connaissances pour produire des systèmes d'intelligence artificielle plus performants, plus robustes, plus créatifs, et plus proches de la cognition humaine. Après un cursus de mathématiques et d’informatique, il s’est orienté très rapidement vers les sciences cognitives. Au cours de sa thèse, dirigée par Simon Thorpe, il travaille sur le codage neuronal et le traitement visuel rapide, puis il effectue un post-doctorat au California Institute of Technology avec Cristof Koch et s’intéresse alors aux mécanismes de l’attention visuelle. En 2002, il est recruté au CNRS. Ses travaux en neurosciences expérimentales et computationnelles explorent le rôle des oscillations cérébrales dans la cognition. Il démontre notamment que les oscillations font de notre perception un phénomène périodique – une séquence rapide de cycles perceptuels – à la manière d'une séquence vidéo. Plus récemment, sa recherche explore l'intelligence artificielle et les réseaux de neurones profonds. Il a reçu plusieurs financements européens (European Young Investigator Awards, ERC Consolidator Grant, ERC Advanced Grant) ainsi que la médaille de bronze du CNRS en 2007. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:24:02 19 octobre 2022 Anne Cambon-Thomsen Science ouverte : qu'est-ce que c'est et où en est-on ? Anne Cambon-Thomsen Conférence mercredi 19 octobre 2022 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Directrice de recherche émérite au CNRS, au CERPOP, (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Fondatrice de la plateforme sociétale genotoul et Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance) On définit la science ouverte comme la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique, comme le rappelle le Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation. La France a depuis 2018 un plan national pour sa mise en œuvre (1) et l’UNESCO a en 2021 publié une recommandation dans ce domaine (2). « La science ouverte s'appuie sur l'opportunité que représente la mutation numérique pour développer l'accès ouvert aux publications et aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche… Elle construit un écosystème dans lequel la science est plus transparente, plus solidement étayée et reproductible, plus efficace et cumulative. Elle induit une démocratisation de l'accès aux savoirs, utile à l'enseignement, à la formation, à l'économie, aux politiques publiques, aux citoyens et à la société dans son ensemble. Elle constitue enfin un levier pour l'intégrité scientifique et favorise la confiance des citoyens dans la science. » (1). Des initiatives locales se développent en ce sens. C’est aussi une des priorités de la Commission européenne (3) et de larges consortia européens (4) et internationaux en font le cœur de leurs activités comme c’est par exemple le cas de l’Allliance pour les données de la recherche (5). C’est donc un domaine essentiel pour la diffusion des connaissances et des résultats de la recherche, non seulement entre scientifiques, mais aussi vis-à-vis du public, ce qui est au cœur des missions de notre association « AssoSciences ». Cette conférence présentera un historique des grandes étapes de la science ouverte, ses enjeux, ses écueils, ses différentes facettes et certains de ses outils, au travers d’exemples. Ref : Plan national pour la science ouverte, https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/le-plan-national-pour-la-science-ouverte-2021-2024-vers-une-generalisation-de-la-science-ouverte-en-48525 Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte, 2021 https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre https://research-and-innovation.ec.europa.eu/strategy/strategy-2020-2024/our-digital-future/open-science_en https://eosc.eu/ https://www.rd-alliance.org/ Lire la vidéo Lire la vidéo 01:27:06 16 juin 2022 Olivier Berné Télescope spatial James Webb jeudi 16 juin 2022 Télescope spatial James Webb Description de cette image, également commentée ci-après Olivier Berné Astrophysicien au CNRS, à l’institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse Descriptif de la conférence Ses travaux concernent la spectroscopie infrarouge des régions de formation stellaire et planétaire. Olivier Berné est responsable d’un des programme d’observation "Early Release Science" sur le télescope spatial James Webb dont le lancement a eu lieu le 25 décembre 2021. Il a co-fondé avec Tamara Ben Ari le collectif Labos 1point5 qui rassemble plusieurs centaines de scientifiques en France et dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementale de la recherche. https://fr.wikipedia.org/wiki/James-Webb_(t%C3%A9lescope_spatial) Une grêle spatiale frappe le James Webb : https://www.cieletespace.fr/actualites/le-james-webb-space-telescope-frappe-par-une-micrometeorite Lire la vidéo Lire la vidéo 01:22:26 13 juin 2023 Serge Morand Après la pandémie de covid-19 Biodiversité et une seule santé Après la pandémie de covid-19 : Biodiversité et une seule santé Serge Morand Chercheur CNRS unité MIVEGEC (IRD – CNRS – Université de Montpellier) conférence mardi 13 juin 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse L'émergence d'un nouveau virus et la pandémie de COVID-19 s’inscrivent dans une longue série d'évènements épidémiques. Les causes sont connues et de mieux en mieux documentées. Après avoir présenté l'état des connaissances, nous aborderons les solutions pour prévenir l'émergence et la transmission des maladies infectieuses. Les initiatives sont nombreuses tant aux échelles globales qu'aux échelles des territoires. Serge Morand est chercheur au CNRS à l’unité MIVEGEC (IRD – CNRS – Université de Montpellier), basé à la Faculté de Technologie Vétérinaire de l’Université Kasetsart et Professeur invité à la Faculté de Médecine Tropicale de l’Université Mahidol. Il a été Directeur de Recherche détaché à l’IRD de 2003 à 2007 et mis à disposition au Cirad de 2014 à 2021. Écologue évolutionniste et parasitologue de formation, il mène des recherches en social-écologie de la santé en Asie du Sud-Est sur les liens entre biodiversité, changements globaux et santé dans une approche One Health - Planetary Health. Entre 2008 et 2022, Serge Morand a organisé de nombreuses missions de terrain en Thaïlande, Cambodge, Laos, Philippines et Vietnam, acquérant une solide expertise dans le travail de terrain en collaboration avec les communautés et les administrations locales. Serge Morand est Expert pour la Thailand International Cooperation Agency - TICA et coordonne le projet « Innovative Animal Health » qui associe Vanina Guernier et Nicolas Lainé de l’IRD ainsi que Michel de Garine-Vichatitsky du CIRAD. Il est également membre du panel d’experts One Health (One Health High Level Expert Panel - OHHLEP) de la Quadripartite One Health (OMS – OMSA – FAO – PNUE). Lire la vidéo Lire la vidéo 01:26:52 27 février 2024 Nicolas André JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées Nicolas André chercheur CNRS, membre de l'équipe Planètes, Environnements et Plasma Spatiaux (PEPS) IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) à l'Observatoire Midi-Pyrénées Il est co-investigateur de la mission JUICE Conférence AssoSciences mardi 27 février 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse La découverte par Galilée de quatre grandes lunes en orbite autour de Jupiter il y a quatre siècles a précipité la révolution copernicienne et a changé à jamais notre vision du système solaire et de l'univers. Aujourd'hui, Jupiter et ses lunes sont considérées comme l'archétype des systèmes de planètes géantes, à la fois dans notre système solaire et autour d'autres étoiles. La mission spatiale JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) de l'Agence Spatiale Européenne a été lancée en Avril 2023 et a pour objectifs de fournir une caractérisation complète du systèmede Jupiter dans toute sa complexité. JUICE permettra de découvrir les origines des planètes géantes et de leurs satellites, et de rechercher des preuves d'environnements potentiellement habitables dans notre système solaire et au-delà, en détaillant notamment la diversité des processus et des couplages gravitationnels et électromagnétiques dans le système de Jupiter qui pourraient être nécessaires pour fournir un environnement stable aux lunes glacées Ganymède, Europe et Callisto sur des échelles de temps géologiques. Pour cela, JUICE embarque dix instruments de pointe pour effectuer des mesures de télédétection, de géophysique, de particules et de champs électromagnétiques in situ. JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) est la première mission de classe L du programme Cosmic Vision de l’Agence Spatiale Européenne, sélectionnée en Mai 2012. Cette mission a été lancée le 14 avril 2023 par Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou, pour une arrivée à Jupiter en 2031. Elle a pour objectifs l’étude de l’habitabilité et du fonctionnement du système jovien (Jupiter, l’atmosphère de Jupiter, la magnétosphère de Jupiter, ses satellites Europa, Ganymède et Calisto, et la magnétosphère de Ganymède). Nicolas André est chercheur au CNRS à l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse. Il s'intéresse aux planètes du Système Solaire et à l'étude de leurs environnements magnétiques. Il a travaillé principalement sur les systèmes de Saturne et Jupiter avec les missions spatiales Cassini-Huygens et Juno. Il est responsable scientifique d'instruments embarqués sur la mission spatiale BepiColombo qui étudiera Mercure à partir de 2026. Il travaille sur la mission JUICE qu'il co-propose depuis presque 20 ans. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:53:10 19 octobre 2023 Anne Cambon-Thomsen L’intégrité scientifique L’intégrité scientifique : comment cette dimension est (re)devenue partie intégrante de la recherche et de la formation à la recherche aujourd'hui Anne Cambon-Thomsen Directrice de recherche émérite CNRS, au CERPOP (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Ancienne référente à l’intégrité scientifique de l’Université Paul Sabatier. Fondatrice de la plateforme Genotoul Societal Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance). Conférence AssoSciences 19 Octobre 2023 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse 19h00 L’éthique de la pratique scientifique est essentielle à la validité des résultats obtenus et publiés, aussi bien qu’à la confiance du public dans la science et les scientifiques. Elle est au cœur des valeurs du monde scientifique et constitue ce qu’on appelle l’intégrité de la recherche. Ce qui était implicite pendant longtemps a bougé avec les évolutions des pratiques et des technologies en recherche ainsi que des rapports avec les médias pour devenir nécessairement explicite. Les crises souvent cachées et gérées de façon assez peu transparentes ou brutalement révélées dans des médias largement diffusés affectent l’image de la recherche en général, au-delà des cas particuliers et interrogent sur la conduite des métiers de la recherche. Les fraudes ont existé de tout temps, mais la pression de la « productivité » scientifique exacerbée, les outils disponibles, notamment numérique et d’imagerie changent le contexte pratique. Au-delà des fraudes caractérisées y-a-t-il des zones grises de ces métiers, comment y faire face et comment assurer la transparence ? C’est peu à peu, depuis une quinzaine d’années, que l’intégrité scientifique est devenue un sujet enseigné, organisé et même un objet du droit, au niveau national et international. C’est cette évolution que nous explorerons à travers des exemples dans divers domaines et en se référant à des textes et outils qui permettent de vivre cette dimension au quotidien. Comme tout aspect de la recherche, elle pose question et réclame de la vigilance aussi bien aux doctorants et jeunes chercheurs qu’aux plus chevronnés. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:41:06 21 novembre 2023 Florian Laguens 1919 Einstein Superstar 1919 Einstein Superstar Florian Laguens maître de conférences en histoire et philosophie des sciences à l’IPC-Facultés Libres (Paris) chargé d’enseignement à l’Université Paris Cité (M2 Histoire et Philosophie des sciences) Conférence AssoSciences 21 novembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse 6 novembre 1919. Londres, Royal Society. Joseph Thomson, prix Nobel de physique, a une annonce à faire : le portrait de Newton qui trône au-dessus de son siège de président va être décroché. C’est une métaphore, bien sûr. Le portrait restera là où il est, au-dessus du siège du président de la Royal Society, l’une des plus prestigieuses sociétés savantes du monde. Newton en fut lui-même le président, d’ailleurs. Mais Newton est détrôné. Par Einstein. Deux équipes d’astronomes anglais ont confirmé par leurs mesures les prédictions établies par un savant allemand. Nous sommes en 1919 et le premier anniversaire de l’armistice sera célébré la semaine prochaine. Ce jeudi 6 novembre est historique. La théorie de Newton, la théorie que l’on considérait comme la plus fermement établie de l’histoire de l’humanité, vient d’être disqualifiée. Au cœur de cet épisode historique : le directeur de l’observatoire de Cambridge, Arthur S. Eddington. Il a presque trente-sept ans. Il est déjà l’un des plus célèbres astronomes de son temps, il sera le plus influent de l’entre-deux-guerres. Voici son histoire, ou plutôt l’histoire d’une éclipse. Celle du 29 mai 1919, au cours de laquelle il a effectué les mesures qui justifieront, quelques mois plus tard, l’annonce tonitruante du 6 novembre. On expliquera qu’il n’a encore jamais rencontré Einstein, même s’il est son représentant le plus éminent dans le monde anglophone. On montrera comment il a œuvré par ses livres, ses cours et ses conférences en faveur de la relativité générale. On découvrira comment il faillit ne jamais observer l’éclipse. On verra comment a été orchestrée la médiatisation de cet événement rare, pour finalement faire d’Einstein une « superstar ». Lire la vidéo Lire la vidéo 01:20:39 6 juin 2017 Valéry Masson Coup de chaud sur la ville Coup de Chaud sur la ville Valéry Masson CNRM GMME TURBEAU Pendant des décennies, les météorologistes ont implanté leurs stations d'observation en dehors des villes. En s'installant sur les aéroports ils protégeaient au mieux le trafic aérien. De plus, en ville, les conditions atmosphériques sont si variables, d'une rue à l'autre, d'un étage à l'autre qu'aucune station météo ne pouvait vraiment être déclarée "représentative". Oui mais... les gens habitent les villes ! Les météorologistes ne peuvent se défiler, ils doivent étudier les conditions météorologiques environnant la plupart de leurs contemporains même si elles sont fortement variables et complexes. Ils doivent aussi définir les climats urbains et préciser leurs évolutions probables à l'heure du changement climatique. Ils le doivent et désormais, heureusement, ils le peuvent puisque les modèles numériques de prévision du temps atteignent aujourd'hui des précisions kilométriques. Ainsi sont nées la météorologie et la climatologie urbaines. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:41:46 19 mai 2017 Philippe Lazar Corps des États et âmes de peuples 19 mai 2017 Corps des États et âmes de peuples Philippe Lazar Directeur de la revue Diasporiques Cultures en mouvement Dans un précédent ouvrage (Court traité de l’âme, Fayard 2008), j’ai montré qu’on pouvait utiliser le mot âme pour désigner le réseau des « représentations » d’un individu dans l’esprit de tous ceux qui le connaissent ou qui peuvent avoir connaissance de son existence. Ce concept matériel, complémentaire de celui de corps, permet notamment de définir aisément une « culture » en tant que « topologie sur l’espace des âmes ». Revenant sur le sens de ces mots, je montrerai en quoi ils peuvent contribuer à définir de façon différentielle les modes complémentaires d’organisation de la société qu’on désigne par « États » et par « peuples » sans jamais trop préciser le sens qu’on donne à ces deux mots. Lire la vidéo Lire la vidéo 02:10:07 19 décembre 2017 Renaud Mathevet EXPERIENCE(s) DE LUMIERE 19 décembre 2017 EXPERIENCE(s) DE LUMIERE Renaud Mathevet Université Paul Sabatier Laboratoire des Champs Magnétiques Intenses Divers aspects relatifs à la lumière sont abordés sous la forme originale d’une conférence-démonstration. Nous réalisons une dizaine d’expériences pour illustrer les contributions majeures de l'histoire des sciences qui ont contribué à forger nos conceptions actuelles de la lumière. Cela nous permettra d’aborder finalement les applications modernes comme le laser et la LED bleue. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:14:59 15 décembre 2016 Bernard Castaing Turbulence Superfluide 15 décembre 2016 La turbulence superfluide de l'hélium en dessous de 2°K Bernard Castaing Membre de l'Académie des Sciences L'hélium, le plus difficile à liquéfier des gaz rares, présente de plus la particularité de devenir superfluide en dessous de 2 degrés absolus (-271°C). Cet hélium superfluide est utilisé de façon quasi industrielle pour refroidir des aimants supraconducteurs, comme ceux du CERN, où fut découvert le boson de Higgs. En raison des débits nécessaires, ces écoulements sont largement turbulents. Mais l'intérêt de la turbulence superfluide ne se limite pas à maîtriser cette application. Son étude apporte aussi un point de vue original sur la turbulence classique. Dans cet exposé, je présenterai d'abord quelques questions que pose cette turbulence classique. J'introduirai ensuite le superfluide, et ce qu'est la turbulence pour lui. Je terminerai par un bref aperçu des méthodes et des expériences qui visent à étudier cette turbulence superfluide et à la comparer à la turbulence classique. Lire la vidéo Lire la vidéo 02:08:39 25 février 2016 Hervé Le Bras Anatomie sociale de la France 25 février 2016 Anatomie sociale de la France Hervé Le Bras Professeur EHESS Ouvrage Le Mystère Français Date de parution 01/10/2015 Points Essais Pour comprendre le mal dont souffre la France, Hervé Le Bras et Emmanuel Todd l’ont passée au scanner de la cartographie la plus moderne. Démographe et historien, Hervé Le Bras est notamment l’auteur de Naissance de la mortalité (Gallimard/Seuil, 2000) et de Le Sol et le Sang (L’Aube, 2006). Lire la vidéo Lire la vidéo 01:42:24 9 juin 2016 Bertrand Fougère La fragilité du sujet âgé : prévenir pour bien vieillir 9 juin 2016 Docteur Bertrand Fougère collaborateur du Professeur Vellas qu'il remplace. La fragilité du sujet âgé : prévenir pour bien vieillir Bruno Vellas Directeur du Gérontopole/Toulouse Chef de service du département de médecine interne et de gériatrie du CHU de Toulouse, responsable du CMRR (Centre de mémoire de ressource et de recherche clinique de la maladie d'Alzheimer) à l’Université de Toulouse et membre de l’unité Inserm U1027. Le Professeur Vellas est à l’origine de l’EADC (European Alzheimer Disease Consortium), il coordonne le réseau du CeNGEPS sur la maladie d’Alzheimer et a présidé la société mondiale de Gérontologie et de Gériatrie. Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat Toulouse Lire la vidéo Lire la vidéo 01:58:37 9 janvier 2018 Tanguy Marchand La Relativité générale et les ondes gravitationnelles La relativité générale et les ondes gravitationnelles Tanguy Marchand Institut d’astrophysique de Paris Il y a deux ans, ont été détectées pour la première fois des ondes gravitationnelles grâce à la gigantesque expérience américaine LIGO. Ces ondes sont dues à deux trous noirs ayant fusionné il y a plus d'un milliard d'années. En effet, d'après la théorie de la relativité générale (la théorie développée par Albert Einstein), un évènement si violent déforme l'espace-temps et cette déformation se propage sous forme d'onde jusqu'à nous. Ce premier évènement a été suivi durant ces deux dernières années d'une séries de détections par les expériences américaine LIGO et européenne VIRGO dont les retombées scientifiques sont nombreuses. Ces observations permettent en effet de confirmer la théorie de la relativité générale, et d'ouvrir une nouvelle fenêtre sur l'univers en observant directement des objets exotiques tels que des trous noirs ou des étoiles à neutron. Dans l'exposé, sera expliqué ce que sont les trous noirs et les ondes gravitationnelles, comment nous avons pu les détecter, et enfin répondre à l'éternelle question: "Einstein avait-il raison ?" 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La plupart de ces éléments seront illustrés par des exemples tirés de la presse. 21 décembre 2018 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:49:38 4 mai 2018 Jean-François Nicolas La Fabrique d’un organisme 4 mai 2018 Jean-François Daniel Nicolas, Ancien Professeur Institut Pasteur, Directeur Recherche INSERM Biologie du développement Dans cette conférence il sera question du développement embryonnaire. Entre 1985 et 2015, avec la révolution de la génétique moléculaire, en particulier la possibilité de cloner les gènes, de séquencer et de comparer les génomes entiers, beaucoup des principes sur lesquels se base ce processus très complexe (sans doute le plus complexe de tous les processus connus dans notre univers) ont été élucidés. La plus grande surprise fut, peut-être, de constater que des organismes aussi différents que la mouche et l’homme utilisent pour leur développement les mêmes gènes qui étaient déjà présents chez leur ancêtre commun, il y a plus d’un demi-milliard d’années. Le fil conducteur du développement c’est donc l’évolution. La clé de l’émergence des développements ce fut l’apparition des interactions entre cellules. Elles sont à l’origine de la complexification de l’embryon et, avec une seconde innovation majeure, du réseau de régulation des gènes. L’analyse des processus du développement a renouvelé la génétique. On ne considère plus actuellement ni les gènes ni les protéines individuellement mais les gènes et les protéines dans les systèmes, les réseaux, d’interactions et de régulation qu’ils constituent. Tout cela sera présenté dans l’optique d'expliquer les principes de la fabrication d’un organisme. Jean-François Nicolas, ancien professeur à l’Institut Pasteur et Directeur de Recherche CE à l’INSERM, a effectué l'essentiel de sa carrière à l’Institut Pasteur au sein du Département de Biologie moléculaire où il a dirigé l’Unité de Biologie moléculaire du Développement. Ses recherches ont porté sur le développement de la souris aux niveaux cellulaire et moléculaire et plus spécifiquement sur les comportements cellulaires dans la construction des structures de l'organisme et il fut l'un des leaders internationaux dans ce domaine. Les études les plus marquantes furent la mise au point d’outils moléculaires pour suivre les patrons d’expression des gènes et repérer les relations clonales entre les cellules. Ces outils lui ont servi à l'analyse du rôle des cellules souches au cours de l’élongation de l’embryon de la souris et à l'analyse des comportements cellulaires dans la fabrication du follicule pileux chez la souris. Il a été, à l'Institut Pasteur, membre du Conseil Scientifique, Directeur du Département de Biologie du Développement et a participé à de nombreux organismes internationaux d'évaluation et conseils scientifiques Lire la vidéo Lire la vidéo 01:51:55 26 novembre 2018 Antoine Duarte Souffrance au travail : l’éclairage de la psychodynamique du travail 26 novembre 2018 Souffrance au travail : l’éclairage de la psychodynamique du travail Antoine Duarte Psychologue clinicien, Docteur en Psychologie (CNAM, Psychodynamique du travail et de l'action) La conférence aura pour objet les rapports entretenus entre le travail et la santé mentale. Le but sera de mettre en lumière les enjeux théoriques, pratiques et éthiques soulevaient par la souffrance au travail et par sa place prise dans l’espace public. Ainsi aborderons-nous les effets des transformations récentes du monde du travail sur la subjectivité des sujets. Pour comprendre ces effets, il faudra en passer par la démonstration que le travail constitue un médiateur central entre inconscient et champ social, ou, de façon plus triviale, entre fonctionnement psychique et économie. Dans certains milieux scientifiques, cette proposition est contenue sous la dénomination de «centralité du travail ». Admettre la centralité du travail au regard du fonctionnement psychique individuel et de l'évolution de la société, nous permettra ainsi de mieux comprendre les évènements actuels, parfois tragiques, surgissant dans le monde du travail. 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On peut en aborder deux volets principaux, l’éthique de la pratique scientifique elle-même par rapport aux valeurs du monde scientifique, souvent résumée sous le terme d’intégrité de la recherche, et l’éthique vis-à-vis des personnes qui se prêtent aux recherches, par exemple recherche médicale. L’Union Européenne se doit de considérer les dimensions éthiques des recherches qu’elle soutient ou promeut, sans pour autant que l’éthique soit une de ses compétences. Comment tout cela se passe-t-il ? Qui est responsable de quoi ? C’est tout cela que nous explorerons à travers des exemples dans divers domaines. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:48:49 2 février 2018 Alexandre Moatti Histoire, heurs et malheurs d'une technocratie à la française Histoire, heurs et malheurs d'une technocratie à la française Alexandre Moatti Ingénieur en Chef des Mines et Université Paris Diderot L'intervenant propose un panorama (forcément rapide) de la place et du rôle des Grands Corps d'Etat, depuis la création de Polytechnique (1794) à nos jours, en passant par celle de l'ENA (1945). Seront aussi discutées l'histoire des termes (comme technocratie) et les doctrines associées à travers les âges, du saint-simonisme jusqu'à une forme de "néo-libéralisme" plus prononcé (et assumé) depuis une vingtaine d'années. A l'heure où les "élites" sont fortement contestées, il est proposé de voir en quelques exemples concrets en quoi elles ont effectivement "failli", et quels seraient les moyens de les refonder le cas échéant. Alexandre Moatti est ingénieur en chef des Mines, chercheur associé en histoire des sciences et des techniques à l'université Paris-Diderot (laboratoire SPHERE UMR 7219); il travaille aussi sur ce sujet de la technocratie et des élites (blog http://zelites.blog.lemonde.fr/) (CV et publications à www.moatti.net). Lire la vidéo Lire la vidéo 01:05:06 17 janvier 2019 René Frydman La Reproduction humaine du médical au sociétal Faut-il des limites 17 janvier 2019 René Frydman La Reproduction humaine du médical au sociétal Faut-il des limites ? Lire la vidéo Lire la vidéo 02:11:32 23 janvier 2018 Gilles Dowek Le Temps des Algorithmes Le Temps des algorithmes Gilles Dowek INRIA et École Normale Supérieure Cachan Les algorithmes fascinent, les algorithmes inquiètent. Ils transforment tout dans notre monde : les notions de travail, de propriété, d'institution, de vie privée, de mémoire, d'intelligence... Comment faire pour ne pas subir ces transformations, mais pour en être les acteurs ? Avant tout, chercher à comprendre ce que sont ces algorithmes. C'est ce que nous essaierons de faire au cours de cette conférence. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:47:54 5 juin 2017 Remy Burcelin Microbiote Intestinal Science et Société 5 juin 2017 Le microbiote intestinal : une clé de voûte du métabolisme énergétique Rémy Burcelin Professeur INSERM / UPS Toulouse Un microbiote intestinal bien équilibré est un atout pour la santé ! ceci est une vérité…la nouveauté est de comprendre comment ce microbiote s’avère si important. Une réponse repose sûrement dans son alter égo le système immunitaire intestinal. Celui-ci est le récipiendaire de la diversité antigénique du microbiote qui est alors imprimée dans sa mémoire et en assure l’équilibre tout au long de notre vie. Cette mémoire immunitaire nous rappelle toute notre vie que la colonisation dès la naissance,et pour les deux premières années de la vie, par le microbiote de nos parents, de notre entourage proche, et les conditions environnementales notamment alimentaires ont façonné notre biologie et programmé dans une certaine mesure, des fonctions biologiques régaliennes telles que le maintien du métabolisme énergétique, le système nerveux entérique, les fonctions digestives, vasculaires et neuro-corticales. Ainsi, le contrôle du poids et de la glycémie, voire des fonctions cardiovasculaires et hépatiques dépend du microbiote intestinal. Celui-ci est très diversifié de la bouche à l’anus. Cette diversité est source d’équilibre de santé. Un déséquilibre alimentaire trop important contribue à modifier l’écologie microbienne qui se traduit par le changement de métabolisme bactérien. Les produits de ce métabolisme interagissent avec le système immunitaire et l’épithélium intestinal de l’hôte modifiant les capacités notamment de défense de ces derniers. Une réduction de la défense intestinale caractérise les maladies métaboliques ce qui favorise le passage bactérien de l’intestin vers les tissus de l’organisme et induit un microbiote dit tissulaire. Ce dernier peut favoriser une réaction inflammatoire locale mais chronique dont les conséquences sont soient délétères pour l’hôte soient bénéfiques. En effet, une augmentation du nombre de précurseurs des adipocytes a été observée en réponse à un régime riche en gras afin de favoriser le stockage des graisses dans les dépôts adipeux. Cette fonction est essentielle pour augmenter l’efficacité énergétique de l’hôte et sa résistance aux périodes de disette. Cependant, en excès une obésité pourrait apparaître ce qui est pathologique pour l’équilibre énergétique. L’immunité intestinale contrôle ainsi le passage bactérien et ses impacts sur l’organisme. Il en est de même pour le stockage lipidique dans le foie qui doit être une fonction transitoire nécessaire à l’organisme. Là aussi une activation chronique de cette fonction se traduit, en présence d’une inflammation d’origine bactérienne, par une pathologie du foie la stéatite hépatique. L’interface microbiote hôte est alors essentielle pour assurer la stabilité de l’édifice hautement complexe que représente l’organisme. Cette clé de voûte est fragile mais résiliente dans une certaine mesure. Cependant, une fois l’édifice à terre il est difficile d’envisager le reconstruire à partir de cette clé de voute. Il est ainsi essentiel de considérer le maintien de l’écologie du microbiote intestinal ; celui-ci est une clé pour l’organisme et un reflet de la qualité de notre environnement et de l’implantation de l’hôte dans ce dernier Lire la vidéo Lire la vidéo 01:45:19 21 juin 2018 Vololona Rabeharisoa L'Engagement des associations de malades dans la recherche et dans la gouvernance des problèmes de santé Vololona Rabeharisoa L'Engagement des associations de malades dans la recherche et dans la gouvernance des problèmes de santé Lire la vidéo Lire la vidéo 01:24:14 5 février 2019 Benoît Cottereau CNRS Toulouse Les mathématiques au secours des neurosciences en liaison avec le Cercle Sofia Kovalevskaïa Benoît Cottereau CNRS Toulouse Les mathématiques au secours des neurosciences en liaison avec le Cercle Sofia Kovalevskaïa 5 février 2019 Lire la vidéo Lire la vidéo 01:36:19 21 mars 2019 Anne Dutrey ALMA et la formation des systèmes planétaires Anne Dutrey ALMA et la formation des systèmes planétaires 21 mars 2019 L’interféromètre radio ALMA (pour "Atacama Large Millimetre Array") est le plus grand instrument astronomique jamais construit sur Terre. Apres une introduction sur la radioastronomie, je présenterai ALMA avant de montrer comment cet instrument localisé au Chili à 5000 d’altitude est en train de révolutionner notre connaissance de la formation des systèmes planétaires. Lire la vidéo Lire la vidéo 01:07:23 10 avril 2019 Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation Directeur Études anciennement Président de l’EHESS On ne présente pas Marc Augé, observateur et questionneur de son siècle, penseur anthropologue, dont la discipline et les savoirs éclairent nos visions et représentations du monde, en même temps qu’ils se nourrissent mutuellement : richesse des idées, concepts, outils et disciplines, développements institutionnels, production et médiatisation de la connaissance… Nous le remercions de venir dans notre province, tout en lui rappelant ce qu’il écrivait imprudemment dans son avant-dernier livre « Salut les Terriens » : « J’ai toujours été frappé par la demande et la disponibilité du public curieux qui fréquente les festivals, les colloques, ou assiste aux conférences avec un dynamisme et une attention tout à fait remarquables. L’orateur est sans doute porté par un public d’une telle qualité…et, sa harangue terminée, il peut essayer de répondre aux questions qu’on lui pose et aux commentaires qu’on lui propose ». AssoSciences ne peut que souscrire… 10 avril 2019 Marc Augé, né en 1935, est mort le 24 juillet 2023 à 11h30 à l’hôpital Balland à Paris. Roland Barthes avait dit un jour qu’il faudrait pouvoir retracer l’écriture d’un texte d’ethnographe, faire son ergographie. Si d’une certaine manière, par son ampleur et ses thèmes, l’ensemble de l’œuvre de Marc Augé peut s’envisager comme un seul texte, en faire l’ergographie serait une tâche colossale, qui donnerait la mesure d’une contribution majeure à l’anthropologie et aux sciences sociales en général. Sous la bannière de l’anthropologie des mondes contemporains et dans une étroite fréquentation d’auteurs comme Rousseau, Freud, Mauss, Bataille, Althusser, Lévi-Strauss, Balandier, Marc Augé, en l’espace de quarante ans, a abordé une grande diversité de thèmes : le pouvoir, la répression, les droits de l’homme, les interdits, les relations de dépendance personnelles, la sorcellerie, la parenté, la filiation, la génétique, l’idéologie, le rite, les rituels d’inversion, la maladie, la mort, l’espace, le temps, le corps, le fétiche, la parole, le récit, la fiction, l’image, le rêve, l’imaginaire, le patrimoine, l’architecture, la ville… Sa seconde plume, celle de l’essayiste, l’a amené à évoquer des sujets-titres de la culture populaire : Disneyland, les médias, la plage, le football, le rugby, le cyclisme, Lady Diana, le tourisme, le design. Enfin, il a franchi la barrière littéraire comme on franchit la barre maritime de Côte-d’Ivoire, en écrivant La Traversée du Luxembourg (1985), La Mère d’Arthur (2005), Casablanca (2007), La Sacrée semaine (2018), Rendez-vous (2021). Jean‑Paul Colleyn Institut des Mondes Africains (CNRS-IRD-EHESS-Univ. Paris I-EPHE-AMU) Jean‑Pierre Dozon IRD, EHESS 2023 Pour citer cet article Colleyn, Jean–Paul & Jean–Pierre Dozon, 2023. « Marc Augé, le sens des lieux, les sens des autres », in Bérose - Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie, Paris. URL Bérose : article3062.html https://www.berose.fr/article3062.html Lire la vidéo Lire la vidéo 01:47:19 12 juin 2019 Françoise Combes La Matière Noire 12 juin 2019 La Matière Noire Françoise Combes Professeur au Collège de France Françoise Combes, née en 1952, est ancienne élève de l'École normale supérieure (ENS, Paris), agrégée de sciences physiques (1975), et docteur d’État en astrophysique (1980). Elle a été enseignant-chercheur à l’ENS (maître de conférences, 1975-85), sous-directeur du laboratoire de physique à l'ENS (1985-89), puis astronome à l'Observatoire de Paris (1989-2014). Elle a été présidente de la Société française d'astronomie et d'astrophysique (2002-2004) et a dirigé le Programme national galaxies du CNRS (2001-2008). Elle est présidente du Cofusi (Comité français des unions scientifiques internationales) depuis le 3 janvier 2010, et membre de l’Académie des sciences depuis 2004. Elle est depuis 2003 éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics. Œuvre scientifique Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et l’évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Cela inclut d’abord la dynamique des galaxies, leur structure spirale ou barrée, les interactions entre galaxies, étudiées à la fois par les observations à diverses longueurs d’onde et par des simulations numériques. Mais aussi l’étude du milieu interstellaire des galaxies, en particulier le gaz moléculaire qui donne naissance aux étoiles, que ce soit dans les galaxies très proches de nous comme Andromède, ou les galaxies aux confins de l’Univers, il y a 13 milliards d’années. Un des problèmes majeurs dans la formation des galaxies, est la nature de la matière noire qui constitue plus de 80 % de toute la matière dans l’Univers. Françoise Combes s’intéresse à plusieurs modèles différents de matière noire, mais aussi à l'une des alternatives qu’est la gravité modifiée. Elle a aussi développé un modèle pour rendre compte de la matière noire baryonique encore inconnue, sous forme de gaz moléculaire froid. Parmi les phénomènes dynamiques expliqués par ses travaux, citons la formation des bulbes et des barres dans les galaxies spirales, et les rôles respectifs de l’évolution séculaire, par rapport à la formation hiérarchique des fusions de galaxies. Ses simulations numériques ont décrit en détail le cycle des barres qui concentrent le gaz interstellaire, produisent des flambées de formation d’étoiles, alimentent le trou noir central, et ainsi s'auto-détruisent. Toutes les étapes du cycle peuvent être mises en évidence, grâce aux résonances des mouvements stellaires avec ceux de la barre : des anneaux de formation d’étoiles indiquent le lieu des résonances, ce qui permet de déterminer la vitesse des barres. Une fois alimentés, les trous noirs deviennent noyaux actifs et produisent des jets de matière, et des flots moléculaires. Ses travaux sur l'interaction entre galaxies ont mis en évidence la formation de coquilles d’étoiles, les gauchissements des plans et la formation des anneaux polaires. Françoise Combes a découvert de nombreuses molécules dans le milieu interstellaire, et fait des recherches notamment de la glycine, de l'oxygène moléculaire ou de l'eau dans les galaxies très éloignées, remontant près du Big-Bang. Elle a découvert, avec Tommy Wiklind, les premiers systèmes d'absorptions moléculaires dans l'Univers lointain, permettant de déterminer la température du fond cosmologique, ainsi que la variation des constantes de la physique avec l'âge de l'Univers. En collaboration avec Daniel Pfenniger, Françoise Combes a construit un modèle de structure fractale hiérarchisée de la matière noire baryonique sous forme de gaz froid, structure fractale ayant pour origine l'auto-gravité des nuages eux-mêmes et permettant d'expliquer la stabilité du gaz et la non-formation d'étoiles. Principales distinctions Prix Jules Janssen de la Société astronomique de France (SAF), 2017 Prix Gothenburg Lise Meitner, 2017 R. M. Petrie Prize de la Canadian Astronomical Society, 2013 Honorary Fellow de la Royal Astronomical Society, 2013 Prix des trois physiciens, ENS, 2012 Chaire Pr A. Blaauw in Groningen, 2011 ERC (European Research Council) Advanced Grant, 2010 Officier de l'ordre national du Mérite, 2009 Membre de l'Academia Europeae, 2009 Prix Tycho Brahe de l'EAS, European Astronomical Society, 2009 Chevalier de la Légion d'honneur, 2006 Membre de l'Académie des sciences, 2004 Médaille d'argent du CNRS, 2001 Prix Petit d'Ormoy de l'Académie des sciences, 1993 Prix de physique IBM, 1986 En voir plus Les Archives vidéos Ancre 1 Ancre 1 Conférences Captations
- Archive avril 2024 | AssoSciences
Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie Séraphin Alava Professeur émérite en Sciences de l'éducation U.TOULOUSE II Président « Les Militants des Savoirs » - Knowledge Activists NGO Expert auprès du Comité économique et social européen (CESE) Expert auprès de l'Unesco sur les radicalisations violentes numériques Membre du conseil départemental de la laïcité 31 Chef de file de 6 projets ERASMUS+, H2020, DJ Justice, ISF POLICE Expert institut des hautes études en Education et Formation. Conférence AssoSciences jeudi 18 avril 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Dans sa conférence intitulée « Usages numériques-Hordes numériques-Vies numériques », le professeur émérite Séraphin Alava, sociologue reconnu de l'éducation et du cyberespace , propose une exploration approfondie de l'impact du numérique sur la société contemporaine. Fort de son expérience de dix ans dans le domaine, il aborde le concept de « cyborgisation » de la société, où chaque aspect de la vie humaine intègre désormais une dimension numérique. Le professeur Alava examine les multiples facettes de nos existences numériques, soulignant à la fois les contributions positives de ces technologies à la vie citoyenne, comme l'accès facilité à l'information et la création de communautés en ligne, et leurs risques potentiels, notamment la désinformation, la surveillance de masse et les atteintes à la vie privée, qui menacent les fondements mêmes de la démocratie. À travers une analyse des tendances actuelles, des études de cas et des données empiriques, Alava met en lumière la complexité des interactions entre les individus et les technologies numériques. Il invite à une réflexion critique sur les enjeux d'une citoyenneté numérique éclairée, plaidant pour une meilleure éducation au numérique et pour des politiques publiques qui favorisent l'inclusion, la sécurité et le respect de la vie privée en ligne. Cette conférence, qui combine théorie sociologique et observations concrètes, vise à équiper les participants des outils nécessaires pour naviguer et participer de manière responsable dans cet écosystème numérique omniprésent, en soulignant l'importance de développer une compréhension nuancée des technologies numériques et de leur impact sur la société.
- Présentation et historique | AssoSciences
AssoSciences Midi-Pyrénées est une association née à Toulouse en 2003. Elle a été inspirée de l'Université de Tous Les Savoirs à Paris et avait pour objet de proposer des mises au point sur des questionnements scientifiques et techniques contemporains, avec des acteurs de la meilleure qualité possible dans leur champ. AssoSciences Midi-Pyrénées des conférences scientifiques et techniques pour la ville et la région Paul Costa président d'honneur fondateur d'AssoSciences AssoSciences Midi-Pyrénées est une association née à Toulouse en 2003. Elle a été inspirée de l'Université de Tous Les Savoirs à Paris et avait pour objet de proposer des mises au point sur des questionnements scientifiques et techniques contemporains, avec des acteurs de la meilleure qualité possible dans leur champ. Pour la constituer les sociétés savantes scientifiques et techniques de la Région ont été sollicitées. Certaines vivaient leur vie à l'écart des autres ; agir pour leur rapprochement fut accueilli très positivement par la plupart d'entre elles. Certes, des conférences scientifiques et techniques existaient déjà: l’Université Paul Sabatier par exemple, en tient sur son campus de Rangueil. Les associations de l'aéronautique aussi – Académie de l’Air et de l’Espace, AAAF. Il faut aussi citer deux organismes qui rassemblent l'essentiel des financements de la Ville et de la Région : la mission Agrobiosciences, liée à l’INRA, à l’extérieur de la Ville, tout comme le Centre Régional de la Culture Scientifique et Technique, "Sciences et Animation", qui organise sur le centre international de conférences de Météo-France des cycles de conférences-débats, « les découvrades ». Néanmoins il n'y avait pas, à part le GREP (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective), groupement plutôt branché sur les débats de Sciences Sociales et Économiques, un "lieu" emblématique, qui offrît régulièrement, dans le centre de la ville, des programmes de connaissances scientifiques et techniques sur des enjeux de recherche et de développement. Depuis sa création plus d'une centaine de conférences se sont tenues, avec des thématiques récurrentes (l'énergie, la génétique, les nanosciences par exemple), ou des problématiques spécifiques. Chaque conférence est suivie de débats, entre l'orateur et le public. Entre 50 et 150 personnes sont régulièrement présentes, avec un noyau de fidèles, et des publics variables en nature, du lycéen de terminale ou de prépa scientifique et de l'étudiant en droit ou en IUFM en besoin de culture différente, au retraité souhaitant se tenir au courant, en passant par des personnes concernées par le champ traité. L'ensemble crée un fichier d’environ 500 personnes qui souhaitent être informées, fichier qui est progressivement abondé. Des ouvertures plus larges sur des villes voisines (vidéo-transmission, répétition de conférences lorsque l’orateur est une personnalité locale), avec l’appui du Conseil Régional sont dès cette année envisagées ; des contacts ont déjà été pris avec Cahors et Saint-Gaudens et d’autres villes sont envisagées Les Moyens L'association est en grande partie subventionnée par la Ville et marginalement par la Région. Depuis l'année dernière des cotisations de 40 euros sont sollicitées de ceux qui souhaitent être membres de l’association, mais l’adhésion n’a pas un caractère obligatoire, l’accès étant libre et gratuit. Ces moyens ne couvrent que les frais de transport et d'hébergement des conférenciers non Toulousains, en les limitant au maximum, et le tirage d'affiches et de tracts. Il est difficile de solliciter des mécènes qui de fait seraient partie prenante dans les paroles ; et même s'ils ne l'étaient pas les publics risqueraient de l'interpréter ainsi. Certains sujet -heureusement très peu- sont difficiles à gérer, le défaut de tolérance de quelques auditeurs fait malheureusement qu’ils réagissent à l’étiquette du conférencier. Il y a eu un problème pour la conférence qui décrivait le futur de l’Énergie Nucléaire, donnée par l’un des principaux responsables des programmes nucléaires civils au CEA -quelques uns, bien organisés, ont voulu la saboter-, et nous aurions certainement eu le même problème pour les OGM si nous ne nous étions pas adressé à un conférencier qui se tint à distance des points de vue extrêmes. Soulignons que les savoirs scientifiques et techniques sont à la source de débats, de connaissances discutées, d’apprentissages et de contestations, mais qu’il est difficile de faire partager l'idée qu’ils sont une culture, au même titre que la littérature, la musique ou le théâtre. Alors que l’on considère que, dans ces domaines, il n'y a jamais en nombre et en diversité trop de manifestations culturelles dans une ville ou une région, on devient vite suspicieux sur des redondances possibles s'il s'agit de sciences et de techniques. Ceci a conduit AssoSciences à éviter des sujets qui pourraient être traités par ailleurs. Nous avons toutefois fait quelques exceptions pour quelques conférences, dont on savait qu’elles seraient passionnantes et instructives. De même les salles et l’organisation choisie ne permettent pas le prolongement des discussions au-delà de certaines heures, et les pots consécutifs, où les échanges peuvent se prolonger, les réseaux se retrouver ou se mettre en place sont gérés de façon séparée et privée. Le choix de l’heure et du jour des conférences a donné lieu à quelques tâtonnements. Nous avons finalement décidé de les faire à 91h00, un compromis qui permet à la fois d’avoir des jeunes, des retraités et des actifs après leur journée de travail ; le mercredi a permis d’éviter d’autres séquences de conférences, mais nous passerons sans doute au jeudi qui paraît préférable. Il est certain que les réseaux des uns et des autres sont sollicités pour procéder au choix des sujets et des auteurs. Ils sont proposés par les membres du bureau, par des scientifiques locaux venant aux conférences. Celles-ci sont issues de l'actualité scientifique et technique, ou viennent de lectures ou d'autres voies : repérages à des colloques par exemple. Dans l'ensemble l'idée partagée est bien du sujet utile présenté par un orateur à la parole efficace. Une part de subjectivité est évidente, mais apparemment les choix et les évaluations sont assez consensuels quant à la qualité. Il n'a pas été procédé à des évaluations systématiques, ce qu'il faudra faire, mais les présences et les retours, y compris spontanés, sont satisfaisants. L'information À chaque conférence les présents s'ils le souhaitent inscrivent leur adresse mail , ou, à défaut leur adresse postale sur un bloc, et sont donc additionnés aux correspondants déjà enregistrés. Ceci correspond à ce jour à un fichier d’environ 500 personnes. La Dépêche, le grand journal régional, relaie très efficacement l'information. Des affiches et des tracts sont déposés à pas mal d'endroits stratégiques, à chaque conférence, avec y compris des relais municipaux, la Mairie étant partie prenante. Le problème est parfois celui du renouvellement du public. Un nouveau thème ou un nouveau sujet exige que l’on avertisse d’autres personnes potentiellement intéressées. C’est assez difficile sans moyens spécifiques et souvent il nous revient un « c’est dommage, je ne l’ai pas su ». L'évaluation Si l’on se fonde sur le nombre de participants, il est certain que certains annonces font mouche du fait de l’orateur et/ou du sujet. Si l’on se fonde sur les contributions au débat, certaines conférences, a priori plus confidentielles, ont connu de vifs échanges. La difficulté en fait est dans la définition d’un bon niveau, un accès pas trop vulgarisateur pour ne pas être concurrent avec d'autres moyens d'information tels que la presse, pas trop spécialisé pour ne pas décourager ; pas trop large pour éviter que l'intervention ne soit pas assez cadrée, pas trop pointu pour que l'auditeur puisse contextualiser clairement le propos. La deuxième difficulté est dans la maîtrise pédagogique que tous les scientifiques (entre autres) n'ont pas forcément. La structuration d'un discours pour intéresser n'est pas forcément la structure pertinente de l'écriture d'un article pour des pairs. Mais souvent ce sont les plus grands scientifiques qui maîtrisent le mieux la présentation de leur sujet à un public peu averti ! Par contre il est clair que la conférence débat a sûrement de beaux jours devant elle: elle représente sans doute "une sortie" comme un concert ou une pièce de théâtre, et en cela elle se rapproche de toutes les autres cultures. Elle est aussi pour les participants un lieu de fabrication de réseaux, d'amitiés, de statut partagé. Sans doute est-elle aussi une référence par rapport aux apprentissages traditionnels: certains y retrouvent "le cours" et ses discussions. Enfin, on peut penser que la distance entre conférencier et participant est une bonne distance : pas le rapport à la presse ou internet qui sont de fait déshumanisés, pas une familiarité totale qui peut parfois être un entre-soi plus qu'un lieu d'acquisition, d'interrogation ou de réflexion (voir certains "cafés"), mais la possibilité d'un échange avec un spécialiste, un expert. Tout cela à la condition expresse bien sûr que l'orateur ait été identifié clairement dans ses appartenances propres : chercheur CNRS, responsable technique ou industriel, ou président de l'association "antiX" s'il y a lieu. Les défis se trouvent sûrement à ces niveaux : faire entendre des paroles plurielles, fabriquer des lieux de références, éviter l’illusionnisme des discours généraux, brillants mais de peu de substance, tisser des lieux de confiance pérennes., surmonter les problèmes de moyens et de disponibilité afin d’établir des maillages et faire en sorte qu’associations, enseignants, chercheurs, entrepreneurs répercutent les informations sur leurs communautés et stimulent l’intérêt pour les savoirs scientifiques et techniques.
Posts du forum (7)
- Conférence projection/débat Dominique Regueme 16 novembre 2022 Salle du Sénéchal 19h00Dans Discussions générales·8 novembre 2022BIG BANG, L'APPEL DES ORIGINES Un documentaire écrit et réalisé par Dominique Regueme 52 minutes • France • 2021 À travers l’astronomie, ce documentaire nous emmène à la découverte de nos racines les plus lointaines, et nous rappelle le lien intime qui existe entre le passé de l’univers et notre propre existence. Synopsis Que nous révèle la science sur nos origines ? Comment les chercheurs peuvent-ils répondre aujourd’hui à ces interrogations ancestrales : qui sommes-nous, et d’où venons-nous ? Un film entre science et philosophie, entre intime et universel. INTERVENANTS Par ordre d'apparition dans le film Sylvie Vauclair : Astrophysicienne Yaël Nazé : Astrophysicienne Christophe Galfard : Physicien et écrivain Aurélien Barrau : Astrophysicien Jean-Pierre Luminet : Astrophysicien Etienne Klein : Physicien et philosophe des sciences Écriture, réalisation et montage : Dominique Regueme Image : Xavier-Emannuel Lesage Son : Ulysse Heurtefeux et Adrien Fontaine Etalonnage : François Engrand Mixage : Laurent Rodier Production : Les Films du Hublot, avec le soutien de Pictanovo, de la Région Hauts-de-France et de la Ville de Lille 52 minutes • France • 2021 Les Films du Hublot - Association de production de films - © 20220159
- Conférence projection/débat Dominique Regueme 16 novembre 2022 Salle du Sénéchal 19h00Dans Discussions générales16 novembre 2022Bonjour Je n'ai pas pu venir à la séance de projection ce soir. Est il possible de voir le film ailleurs ? Cordialement, Hervé SCHWINDENHAMMER00
- Présentez-vousDans Discussions générales·8 novembre 2022Nous aimerions mieux vous connaître. Prenez un moment pour vous présenter à la communauté, via les commentaires.002